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EN DIRECT - Covid-19: Londres, inquiète de la propagation du variant indien, fait confiance aux vaccins

Le ministre britannique de la Santé, Matt Hancock, dimanche 16 mai 2021

Le ministre britannique de la Santé, Matt Hancock, dimanche 16 mai 2021 - Niklas Halle'n - AFP

Le gouvernement britannique a assuré dimanche avoir confiance en l'efficacité des vaccins contre le variant indien, dont l'essor au Royaume-Uni inquiète avant une étape majeure du déconfinement.

Le Covid-19 va-t-il devenir endémique comme la grippe?

Interrogée à ce sujet, Karine Lacombe estime qu'il est encore trop tôt pour répondre à cette question.

"On espère tous qu’il devienne endémique et qu’avec la vaccination et une certaine immunité on puisse se dire que c’est jugulé et que ça devienne une maladie comme la grippe. C’est tout à fait possible que ce soit ce qui se profile pour l’avenir", explqiue-t-elle.

Un "contre-la-montre" avec les variants, selon Karine Lacombe

En ce qui concerne le variant indien du Covid-19, qui inquiète les autorités britanniques dans leur déconfinement, Karine Lacombe estime qu'il " faut vacciner vite et garder le schéma vaccinal prévu. On voit bien que l’option prise en Angleterre était un pari, j’espère qu’ils vont le gagner."

"On est dans un contre-la-montre avec les variants, en France aussi on a repoussé la seconde dose pour en avoir plus, mais c’est un pari, il faut faire très attention."

Selon elle, le variant indien est "très sporadique" en France avec seulement "quelques cas" recensés sur le territoire.

Karine Lacombe favorable à la vaccination des adolescents à partir de 12 ans

Interrgée quant à la maladie chez les plus jeunes, Karine Lacombe a rappelé qu'on "sait que le virus circule beaucoup en phase asymptomatique chez les enfants, surtout chez les adolescents. La très grosse majorité ne fait pas de forme grave mais il ne faut pas nier que des enfants ont été malades."

De fait, la question de la vaccination chez les plus jeunes se pose.

"A partir du moment où on a montré que la vaccination évite la transmission, pas seulement les formes graves, si on change de paradigme et qu’on veut juguler l’épidémie, il faudra empêcher la transmission et vacciner les adolescents à a partir de 12 ans", ajoute-t-elle.

Réouvertures: "rester vigilant pour que tout se passe bien"

Interrogée sur la réouverture de restairants eu autres lieux culturels, Karine Lacombe s'est dite "contente de retourner vers une vie normale, de profiter des terrasses et des distractions". Toutefois, cette dernière appel à la vigilance.

"Ce qui n’empêche pas de savoir qu’il faut rester vigilant pour que tout se passe bien pour éviter la quatrième vague."

En ce qui concerne le calendrier transmis par lexécutif, cette dernière prévient.

"Nous avons été nombreux à trouver que le calendrier était trop rapide, nous aurions aimé une quinzaine de jours supplémentaires. On n’est pas revenu à des niveaux satisfaisants dans l’incidence. On n’est pas au niveau des anglais quand ils ont rouvert les bars."

"Il faut être pro-actif" pour la vaccination

En ce qui concerne la vaccination contre le Covid-19, Karine Lacombe se réjouit de l'ouverture de cette dernière à de nouveaux publics, mais rappelle qu'il faut aller vers ceux qui doutent encore.

"On voit qu’on élargit dès 18 ans dans certaines limites, mais quand même toutes les personnes qui ont une démarche pour se faire vacciner, se font vacciner. Il y a un noyau important qui n’ont pas accès et il faut faire un effort. Il faut comprendre qui ils sont, ce n’est pas leur priorité, on pense à autre chose, il faut être très pro-actif et ne pas attendre qu’ils viennent vers le soin", explique-t-elle.

Pour cette dernière, il s'agit de mettre en point plusieurs stratégies afin d'aller vers les populations réticentes;

"Il y a eu des bus qui apportaient la vaccination, pourquoi ne pas faire la même chose dans les quartiers de populations défavorisées? Il faut imaginer des stratégies pour amener la vaccination à ces populations."

Puis, Karine Lacombe a tenu à rassurer quant aux différents vaccins disponibles. "C’est un vaccin qui marche très bien, on le voit au Royaume-Uni ou ça a permis de baisser de façon drastique l’infection te les anglais sont quasi-retournés vers la vie normale", rappelle-t-elle, faisant référence au sérum AstraZeneca.

Karine Lacombre appelle à "garder raison dans notre expression de joie de retour à la vie normale"

En prévision des prochains mois et de l'été qui se profile, Karine Lacombe appelle les Français à la raison, alors que les réouvertures se multiplient et que les déplacemnents sont de nouveau permis.

"Ce n’est pas suffisant pour abandonner le masque et ne plus faire attention dans des espaces clos", explique-t-elle, faisant référence aux 20 millions de primo-vaccinés dans le pays. "Il faut profiter du mois et demi qui reste pour mettre un point important sur la vaccination et accélérer son accès", ajoute-t-elle.

"Il faut garder raison dans notre expression de joie de retour à la vie normale et faire un effort maximal pour la vaccination, on est à une époque charnière."

Karine Lacombe appelle à la prudence malgré une "décroissance significative"

Lors de son entretien, la médecin a affirmé qu'il éxistait une "décroissance significative", qui devait être analysée avec prudence.

"Mais attention, on partait de très haut. On est dans un plateau haut et on ne peut pas dire qu’on est retourné dans le creux de la vague a la même époque l’année dernière. On est remonté très haut, et plus haut que ce qu’on avait peur. Il faut faire très attention", prévient-elle.

"Il y a une variable, la vaccination, on a quand même des outils maintenant, la vaccination ou se faire dépister facilement, qu’on n’avait pas l’année dernière", ajoute-t-elle.

"Ca va mieux", estime Karine Lacombe

Dans son interview auprès de BFMTV ce dimanche, Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses de l'hôpital Saint-Antoine à Paris, a fait le point sur la situation sanitaire dans le pays.

"Oui, il y a un net reflux en terme de nouveaux cas, d’arrivées à l’hôpital et en réanimation, ça va mieux. C’est très contrasté car on reste sous tension en Ile-de-France mais d’autres régions ou l’incidence reste basse. C’est très encourageant pour la levée de nombreuses mesures de freinage", assure-t-elle.

81 morts en 24h à l'hôpital, le chiffre des hospitalisations se stabilise

81 morts supplémentaires ont été enregistrés à l'hôpital, ces dernières 24 heures, selon les derniers chiffres actualisés par Santé Publique France. En comptant les morts dans les Ehpad et EMS depuis le début de la pandémie, un total de 107.469 personnes ont succombé au coronavirus.

Les chiffres des hospitalisations, qui connaissent une lente décrue depuis plusieurs semaines, connaissent en revanche une certaine stagnation: 22.963 personnes sont actuellement prises en charge pour une infection au Covid-19, contre 22.950 la veille ce qui dénote d'une très légère augmentation.

La tendance à la baisse se confirme en revanche dans les services de soins critiques, 4255 y sont encore prises en charge, ce qui représente 16 lits occupés en moins en comparaison de la veille.

Plus de 20 millions de personnes totalement vaccinées au Royaume-Uni

Le Royaume-Uni a franchi la barre des 20 millions de personnes totalement vaccinées contre le Covid-19, soit près de 40% de la population adulte, à la veille d'une étape majeure du déconfinement, selon des chiffres officiels publiés dimanche. Le ministre de la Santé Matt Hancock a relayé l'information sur son compte Twitter:

Dans le détail, 20.103.658 personnes ont reçu deux doses de vaccin depuis le lancement de la campagne de vaccination début décembre, l'une des plus avancées au monde, et 36.573.354 ont reçu une seule injection.

L'objectif est d'administrer une première dose à tous les adultes d'ici fin juillet:

"Recevoir une deuxième dose est essentiel pour assurer que vous ayez une protection optimale contre ce virus mortel", a insisté le ministre de la Santé, Matt Hancock, dans un communiqué.

Le gouvernement britannique a fait de la vaccination massive de la population une mesure phare de sa stratégie de sortie de la crise sanitaire après de longs mois de confinement au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé d'Europe avec près de 128.000 morts.

Après la réouverture des terrasses et commerces non essentiels en avril, l'Angleterre s'apprête lundi à rouvrir les pubs et restaurants en salles, les lieux culturels, les hôtels et les stades avec une capacité limitée à 10.000 spectateurs maximum.

Selon une étude de l'agence publique de santé anglaise (PHE), citée par le gouvernement, la vaccination a permis d'éviter 11.700 morts et 33.000 hospitalisations en Angleterre jusqu'à fin avril.

Terrasses, lieux culturels, couvre-feu à 21h... Ce qui va changer en France cette semaine

A partir de mercredi prochain, soit le 19 mai, le couvre-feu sera repoussé de 19 à 21 heures, un recul associé à de multiples réouvertures, avec des jauges réduites certes, mais qui devrait permettre au public d'accéder de nouveau à de nombreux établissements dont il a été privé durant de très longs mois. >> Le détail de ce qui va changer en France cette semaine, avec notre article sur le sujet

Singapour craint que le variant indien ne touche davantage les enfants, les écoles fermées dès mercredi

Singapour fermera ses écoles dès mercredi afin de freiner une récente hausse des cas de Covid-19. Selon le South China Morning Post, la cité-Etat a décidé d'aller plus loin que la série de restrictions annoncées par les autorités vendredi 14 mai, craignant les effets du variant indien sur les enfants.

Le ministre de la santé, Ong Ye Kung, a déclaré que le variant indien "semblait affecter davantage les enfants", ce qui a motivé la décision de fermer tous les établissements du primaire, du secondaire et du premier cycle universitaire jusqu'au 28 mai. Les écoles maternelles et les centres de soins pour étudiants resteront ouverts.

Des mesures qui s'ajoutent à celles déjà annoncées: depuis ce dimanche les restaurants ne peuvent plus servir de clients sur place, les rassemblements de plus de deux personnes à l'extérieur sont interdits et les visites à domicile sont limitées à deux convives.

Les autorités ont signalé 38 nouveaux cas ce dimanche, faisant monter les infections à 183 depuis début mai, contre 55 en avril et seulement neuf en mars.

Les tests PCR seront gratuits pour les touristes qui viendront en France cet été

Les étrangers qui viennent en vacances en France cet été n'auront pas à payer pour réaliser un test PCR. C'est le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes Clément Beaune qui l'a annoncé ce dimanche, invité lors du Grand Rendez-vous sur Europe 1 afin de détailler le fonctionnement du pass sanitaire, bientôt obligatoire pour voyager en Europe.

En comparaison de l'Hexagone, ce fameux dépistage peut coûter jusqu'à 120 euros en Espagne, détaille Clément Beaune. Au Royaume-Uni, il faut également débourser plus de 100 livres (116 euros) pour se faire tester. En Suède, le prix monte jusqu'à 300 euros.

Le Royaume-Uni se dit confiant dans l'efficacité des vaccins contre le variant indien

Le gouvernement britannique s'est dit dimanche confiant dans l'efficacité des vaccins anti-Covid contre le variant indien, dont l'essor au Royaume-Uni inquiète avant une nouvelle étape majeure du déconfinement.

Le nombre de cas attribués au variant indien dans le pays a plus que doublé en une semaine, grimpant à 1.313 cette semaine, selon les autorités sanitaires. Ils se concentrent surtout dans le nord-ouest et à Londres.

"Si les gens ont été vaccinés deux fois (...) nous avons une certitude croissante, sur la base de premières données de laboratoire (...), que les vaccins sont efficaces contre le variant indien", a souligné le ministre de la Santé, Matt Hancock, sur la BBC.

Pour enrayer la propagation du variant B1.617.2, qui risque de devenir "dominant" selon les autorités sanitaires, l'intervalle entre les deux doses de vaccin (jusqu'à trois mois) est réduit à huit semaines pour les personnes de plus de 50 ans et les plus vulnérables, tandis que le dépistage a été renforcé dans les zones touchées.

Londres se défend d'avoir tardé à agir face au variant indien

Le gouvernement britannique s'est défendu dimanche d'avoir tardé à agir pour durcir les restrictions pour les voyageurs venant d'Inde, face à une poussée inquiétante du variant indien en Angleterre susceptible de perturber la poursuite du déconfinement.

Le 19 avril, l'exécutif avait décidé de placer l'Inde sur la liste rouge des pays dont les voyageurs sont interdits d'entrée au Royaume-Uni, sauf les résidents obligés d'effectuer une quarantaine de dix jours à l'hôtel. La mesure avait été appliquée dès début avril au Pakistan et Bangladesh voisins.

Cette annonce était intervenue le jour de l'annulation, par le Premier ministre Boris Johnson, de sa visite officielle en Inde, son premier déplacement majeur à l'étranger, en raison d'une aggravation de la pandémie dans ce pays.

La levée des restrictions en suspens

Le ministre de la Santé, Matt Hancock, a réfuté dimanche le fait que la décision de mettre l'Inde sur la liste rouge ait été repoussée en raison du voyage du dirigeant conservateur.

"Nous prenons ces décisions sur la base des preuves", a-t-il assuré sur Sky News. Il a affirmé que l'Inde avait été mise sur liste rouge avant que le variant indien soit désigné comme "variant sous enquête" et en raison du "taux de positivité élevé" des voyageurs venant de ce pays.

Boris Johnson a prévenu vendredi que le variant indien risquait de perturber la levée de presque toutes les restrictions en Angleterre, prévue le 21 juin, s'il continuait à s'y propager, après une poussée préoccupante dans le nord-ouest de l'Angleterre et à Londres.

L'Argentine franchit la barre des 70.000 morts

L'Argentine a dépassé samedi le seuil des 70.000 morts dus au coronavirus depuis le début de la pandémie, alors que la moyenne des nouveaux cas quotidiens se situe à plus de 20.000, selon les autorités.

Selon le dernier rapport du ministère de la Santé, 400 personnes ont succombé au coronavirus au cours des dernières 24 heures, portant le nombre total de décès à 70.253.

En outre, les autorités ont fait état de 21.469 nouvelles contaminations, ce qui porte le nombre total de contaminations au Covid-19 à 3.290.935 sur une population de 45 millions d'habitants.

Les services de réanimation bientôt saturés

L'indicateur le plus inquiétant selon les autorités reste le taux d'occupation des unités de soins intensifs, qui a augmenté au cours des neuf derniers jours. Selon les données officielles, 5517 personnes sont hospitalisées en soins intensifs à travers le pays.

Selon le ministère de la Santé, le pourcentage de lits occupés en unités de soins intensifs est de 70,1% au niveau national, un taux qui atteint 76,5% dans la zone métropolitaine de Buenos Aires, où vivent 15 millions de personnes.

Les commerces fermés en novembre vont percevoir une aide complémentaire

Les commerces spécialisés dans l'habillement, les articles de voyages ou d'articles de sport fermés en novembre en raison du confinement vont percevoir une aide complémentaire pour tenir compte des difficultés à écouler leurs stocks, selon un décret paru dimanche au Journal officiel.

Cette aide s'adresse aux entreprises qui avaient déjà bénéficié de l'aide au titre du fonds de solidarité en novembre et s'élève à 80% du montant qu'elles avaient reçu ce mois-là.

Elle concerne les magasins spécialisés dans "l'habillement, la chaussure, la maroquinerie et les articles de voyages ou les articles de sports ou sur éventaires et marchés dans le textile, l'habillement et la chaussure", précise le décret.

Jérôme Salomon appelle à ne "pas rater les derniers kilomètres du marathon"

Jérôme Salomon se dit "raisonnablement optimiste" à trois jours de la prochaine étape du déconfinement progressif, qui comprendra la réouverture des terrasses et de certains lieux culturels notamment. Mais pour autant, le directeur général de la santé appelle à la prudence: "On compte près de 16.000 nouveaux cas par jour", rappelle-t-il ce dimanche dans les colonnes du JDD. "De plus en plus de départements se situent sous la barre des 100 cas pour 100.000 habitants, c'est positif", salue-t-il, avant de mettre en garde d'autres localités où "ce taux d'incidence reste supérieur à 200 dans 20 départements et à 250 dans certains territoires comme l'Île-de-France". L'infectiologue se montre également préoccupé par la situation en Guyane, le territoire ultra-marin ayant décrété un nouveau confinement de 17 jours depuis vendredi.

Autant de composantes qui font dire à Jérôme Salomon qu'"il ne faut pas rater les derniers kilomètres du marathon, ce moment où on peut flancher". Craint-il un éventuel relâchement des Français? "Si les mesures barrière et les protocoles sont respectés, ça devrait bien se passer", plaide-t-il. >> Plus d'informations dans notre article sur le sujet.

Les indicateurs hospitaliers encore à la baisse

Le nombre de malades du Covid-19 dans les services de réanimation a poursuivi sa baisse pour passer sous 4300, le nombre d'hospitalisations dans son ensemble continuant également à décroître, selon les chiffres samedi de Santé publique France.

Les services de soins critiques (qui rassemblent réanimation, soins intensifs et surveillance continue) comptent désormais 4271 malades du Covid, dont 134 nouvelles admissions en 24 heures, contre 4352 vendredi et plus de 5000 samedi dernier.

20 millions de primo-vaccinés, nouvel objectif de 30 millions au 15 juin

La France a franchi samedi le cap des 20 millions de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19, juste avant d'alléger les contraintes sanitaires mercredi en rouvrant commerces, terrasses et lieux culturels.

29,48% des Français ont reçu au moins une dose de vaccin, 13,95 les deux doses selon la plateforme Vaccin Tracker.

Le prochain cap fixé par le gouvernement est de 30 millions de primo-vaccinés au 15 juin.

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