France Denturiste : vers la reconnaissance du métier pour un meilleur système de santé

Thierry Supplie, spécialiste denturiste, se bat pour la reconnaissance du métier de denturiste. - France Denturiste
Denturiste… Un métier peu connu du grand public : une jurisprudence au Danemark de 1843, suivie d’une loi du Parlement en 1979, puis d’une loi en 1957 adoptée en Tasmanie pour s’étendre au monde entier. Décrié par certains, le denturiste ne travaille pas à la demande du chirurgien-dentiste, mais en toute autonomie après que ce dernier ait effectué tous les soins et le diagnostic de prescription de prothèse adjointe. Il est formé pour appareiller lui-même les patients, (c’est un accès partiel au métier de dentiste rendu possible par une décision de la cour européenne de justice). Formateur de France au métier, Thierry Supplie a fait de la reconnaissance par l’État de cette profession, son combat en collaboration avec la Fédération Internationale de Denturistes.
Face à une population vieillissante, « les besoins de ces types de prothèses augmentent » affirme Thierry Supplie. La prothèse adjointe est une charge financière importante dans les cabinets dentaires. Le coût de fabrication, (sachant que le dentiste n’a pas le droit de faire commerce de la prothèse, selon le code de santé publique) n'est pas en cause mais les besoins de retouches et de suivi sont très importants, entraînant de nombreuses heures non facturées. Pour pallier ce manque, Thierry Supplie a donc ouvert la formation France Denturiste pour « les prothésistes dentaires confirmés dans le secteur de prothèse adjointe ».
Les avantages du denturiste
Membre de la Fédération internationale de denturologie en France, Thierry Supplie souligne : « C’est un métier qui est librement pratiqué dans plusieurs pays comme au Canada aux États-Unis ». La reconnaissance de cette discipline dans le monde remonte à plus de 70 ans aujourd’hui et garantit le sérieux et la qualité des accès aux soins dentaires. En plus de vouloir répondre à un enjeu de santé publique, il évoque les gains économiques pour les patients.
Un denturiste peut appareiller 10 à 15 patients par semaine, libérant jusqu’à 50 jours de travail par an pour un cabinet traitant 2 à 4 patients par mois sur ce type de prothèse.
Les frais de transports médicaux : « Là encore, la possibilité d’intervenir à domicile facilite l’accès aux soins en plus de créer un service de proximité favorable pour l’empreinte carbone et une économie, c’est une question de santé publique! ».
Pour Thierry Supplie, la denturologie est donc bénéfique pour tout le système de santé, des praticiens aux patients à la Sécurité sociale.
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