Transports, écoles... Qui va faire grève pour la journée de mobilisation du 18 septembre?

Les travailleurs dans la rue. L'intersyndicale a appelé à une journée de grève et de manifestations jeudi 18 septembre, un peu plus d'une semaine par après la participation de 197.000 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, à la journée de mobilisation citoyenne du 10 septembre.
L'appel lancé fin août pour protester contre les mesures d'économies budgétaires proposées par François Bayrou a résisté à la chute du Premier ministre, remplacé par Sébastien Lecornu qui a commencé vendredi à consulter les partenaires sociaux.
· "Journée noire" dans les transports
Le ministre des Transports démissionnaire a mis en garde jeudi dernier sur Franceinfo contre une "journée noire" dans les transports, estimant que "la mobilisation du 18 [septembre] sera beaucoup plus forte que la mobilisation du 10 [septembre] quant au nombre de grévistes".
Dans la branche ferroviaire, quatre syndicats – CGT-Cheminots, Unsa ferroviaire, SUD-Rail et CFDT-Cheminots – ont lancé un appel à la grève. Dans un communiqué commun, ils appellent notamment à "stopper les processus de mise en concurrence, de dumping social et de filialisation".
En région parisienne, les quatre principaux syndicats (CGT, FO, Unsa Mobilité et la CFE-CGC) appellent aussi à la mobilisation, refusant "d’être les variables d’ajustement d’un projet d’austérité injuste", selon un communiqué publié avant la démission de François Bayrou.
Dans le secteur aérien, FO-Air France, premier syndicat du groupe, a appelé ses adhérents à rejoindre le mouvement du 18 pour "combattre l'austérité". Le principal syndicat des contrôleurs, SNCTA, a lui reporté sa grève faute d'interlocuteur au gouvernement pour faire aboutir ses revendications, mais entend poursuivre le mouvement du 7 au 9 octobre.
· Les enseignants appelés à la grève
Dans l'Éducation nationale, la plupart des syndicats (FSU, UNSA Éducation, FNEC FP FO, CFDT Éducation formation recherche publiques, CGT Educ'action et SUD Education) soutiennent la mobilisation de ce jeudi.
"Les annonces de François Bayrou sur le budget 2026 ont suscité une grande colère. Elle ne retombera pas avec la démission du gouvernement", préviennent-ils dans un communiqué commun.
La rentrée n'a pas calmé leur colère, au contraire. "Les écoles, collèges et lycées sont asphyxiés par le manque de moyens. Les classes sont surchargées, les vies scolaires sont sous pression, des élèves n’ont pas l’AESH qu’ils devraient pourtant avoir", illustrent les syndicats.
· Les pharmacies fermées
L'intersyndicale des pharmaciens (Uspo, FSPF, UNPF, Federgy, UDGPO), mobilisé depuis cet été pour protester contre la baisse des remises commerciales sur les génériques, appelle à la fermeture des pharmacies le 18 septembre.
Malgré les nouvelles missions attribuées aux pharmaciens, notamment en matière de vaccination, les officines sont de moins en moins nombreuses dans le pays alors même que la demande de soins augmente sous l'effet du vieillissement de la population, alerte la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
· Électricité, gaz: la mobilisation se poursuit
Les électriciens et gaziers, en grève depuis début septembre à l'appel de la CGT, pour réclamer une hausse des salaires et une baisse de la fiscalité de l'énergie, ont reconduit leur mouvement jusqu'à la journée de mobilisation du 18 septembre.
Le syndicat réclame un certain nombre de mesures salariales, notamment l'alignement sur le Smic du premier échelon de la grille des salaires, actuellement inférieur de 9% au salaire minimum et une revalorisation des indemnités d'astreintes, ainsi qu'une baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur les factures d'énergie.