Consultants indépendants : comment optimiser sa rémunération grâce au portage salarial ?

Si le portage salarial séduit de plus en plus de freelances et de consultants en quête d’indépendance, ce modèle questionne encore sur son fonctionnement et ses mécanismes financiers. Entre la gestion administrative et les risques financiers qui freinent habituellement les professionnels à se lancer, cette forme d’emploi apparaît dès lors comme une option rassurante pour maximiser son revenu.

En 2006, la Fédération des Entreprises du Portage Salarial dénombrait environ 10 000 salariés portés en France. Dix ans plus tard, l’estimation serait de plus de 100 000 portés. C’est dire l’intérêt suscité par ce modèle hybride, combinant les avantages du salariat - droit à la sécurité sociale, à la retraite et à l’assurance chômage - et l’autonomie du statut de travailleur indépendant. Par ailleurs, le portage salarial dispose d’arguments plutôt rassurants pour bien gérer et même optimiser ses revenus. Encore faut-il connaître et maîtriser son fonctionnement.

Comprendre la rémunération en portage salarial

Pour maximiser sa rémunération en portage salarial, il faut d’abord comprendre la décomposition du chiffre d’affaires généré. La première étape correspond à la facturation adressée aux clients. Ce montant brut est souvent calculé sur la base d’un tarif journalier moyen (TJM) déterminé sur la base de l’expertise, de la complexité de la mission et des standards du secteur d’activité.

Attention, pour bien l’estimer, il faut garder en tête que ce montant facturé sera soumis à plusieurs déductions de charges et cotisations sociales, avant de devenir le salaire finalement perçu par le salarié. Parmi eux, les frais de gestion prélevés par la société de portage, compris entre 5% et 10% du chiffre d’affaires couvrent les services administratifs, la facturation, l’établissement des bulletins de paie et la gestion des déclarations sociales et fiscales. À ces frais de gestion s'ajoutent également les prélèvements sociaux. Les charges sociales et patronales imposées sont en général de l’ordre de 40 à 45% du salaire brut et servent à financer des contributions comme la retraite, l’assurance maladie et le chômage.

Optimiser sa fiscalité en portage salarial

En portage salarial, l’optimisation fiscale permet de réduire les charges afin d’augmenter la rémunération nette. Avant de se lancer tête la première, il est recommandé de bien comparer les sociétés de portage afin d’étudier les services proposés et les frais de gestion les plus compétitifs. Certaines appliquent des taux fixes quand d’autres pratiquent des taux peut-être plus élevés mais dégressifs ou des offres spécifiquement adaptées aux consultants avec un chiffre d’affaires élevé.

Autre levier d’optimisation : la déduction des frais professionnels liés à l’activité. Ils incluent les dépenses de déplacements, les frais de bouche, le matériel, les espaces de coworking ou encore les formations. La somme de ces frais réduit nécessairement le montant imposable tout en permettant au salarié porté d’investir dans son activité.

Aussi, des dispositifs fiscaux avantageux sont mis à disposition des salariés par certaines sociétés de portage. Parmi eux, le Plan d’Épargne Entreprise (PEE), le Plan d’Épargne Retraite (PER) est une solution d’épargne en prévision de la retraite et de bénéficier d’une réduction fiscale instantanée. Les tickets-restaurants ou les chèques Emploi Service Universel (CESU) sont aussi des dispositifs fiscaux intéressants qui peuvent alléger les charges et optimiser le revenu net tout en améliorant sa qualité de vie. Évidemment, il est toujours bon de rappeler qu’anticiper sa déclaration fiscale est une bonne pratique pour éviter les déconvenues liées à l’impôt sur le revenu. Certaines sociétés de portage offrent des outils pratiques comme un simulateur en ligne qui estime vos revenus nets après impôts et cotisations sociales.

Augmenter son chiffre d’affaires pour booster sa rémunération

L’augmentation des revenus est inhérente à celle de son chiffre d’affaires. L’estimation des coûts et la gestion de la trésorerie sont déterminantes pour adapter et faire évoluer les tarifs. Pour cela, il va falloir négocier vos tarifs avec vos clients en vous appuyant sur la valorisation de l’expertise, la diversité et la qualité des prestations fournies. Dans un métier créatif, réunir ses projets dans un portfolio ou remporter des prix donnent du crédit à votre savoir-faire. Dans un domaine comme l’immobilier ou la finance, votre réseau ou votre parcours justifient également un TJM revu à la hausse. Dans le cas d’un consultant informatique expérimenté par exemple, ce dernier peut solliciter un TJM deux fois plus élevé qu’un profil junior. Proposer des services et offres différenciants ou spécialisés qui peuvent justifier également des tarifs sur-mesure. Enfin, aborder une approche diversifiée en matière de missions et de clients permet d’éviter toute dépendance économique envers une seule et même entreprise. C’est également un bon moyen d’élargir son champ d'expertise et multiplier les collaborations pour augmenter ses revenus, mais également sa visibilité et ses opportunités professionnelles.

Le portage salarial offre aux consultants indépendants une solution idéale combinant sécurité et autonomie. Prendre le temps de comparer les sociétés de portage salarial pour se faire accompagner est aussi la clé pour avancer sereinement.

Sources : ABC Portage

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec ABC Portage. La rédaction de BFMTV n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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