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"Si c'était à refaire, je le referais": Nicolas Sarkozy réaffirme son soutien à Emmanuel Macron

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Soutenant l'actuel président de la République notamment dans son projet de réforme des retraites, Nicolas Sarkozy l'invite cependant à se positionner davantage à droite dans les colonnes du JDD.

Sortant de son silence, l'ancien président Nicolas Sarkozy réaffirme son soutien à Emmanuel Macron. "J’ai été très transparent pendant la campagne présidentielle, je l’ai soutenu. Si c'était à refaire, je le referais", assure-t-il dans les colonnes du JDD ce dimanche.

"Je ne voulais pas de (Jean-Luc) Mélenchon ni de (Marine) Le Pen. Dans l’intérêt de la France, la meilleure décision possible était donc d’aider le président Macron", déclare-t-il encore.

Quant à sa décision de ne pas voter pour la candidate de sa propre famille politique, Valérie Pécresse, l'ancien président évoque le manque de "crédibilité" de cette dernière. "Pour pouvoir choisir un candidat au second tour, encore fallait-il qu'il y soit qualifié. Ou qu'il ait une chance crédible de l'être", tacle Nicolas Sarkozy.

Ce dernier loue au contraire le "calme" et le refus de "toute forme d'excès" d'Emmanuel Macron, l'invitant cependant à "franchir le Rubicon" en se positionnant de manière plus franche à droite de l'échiquier politique.

"La France doit prendre le leadership" en Ukraine

Alors que le gouvernement a utilisé l'article 49.3 mercredi concernant le vote du budget 2023, Nicolas Sarkozy dit comprendre ce choix par l'absence de majorité absolue. Mais il appelle Emmanuel Macron à la prudence: "Il est dans la position d’un chasseur qui n’a pas une ressource infinie de munitions."

Soutenant notamment le gouvernement dans son intention de repousser l'âge de départ à la retraite - "la seule mesure efficace pour garantir notre régime de retraite" - et dans sa gestion de la crise des carburants - "comme on peut le constater, les choses sont en train de s'améliorer" -, Nicolas Sarkozy approuve également sur le plan international le maintien du dialogue avec Vladimir Poutine malgré les frappes russes en Ukraine.

"C'est à la France de prendre le leadership de cette crise", déclare-t-il auprès de nos confrères du JDD. "Il est plus que temps que des initiatives sérieuses soient prises pour parler de l’avenir et de la paix."

Concernant la désignation du nouveau président des Républicains en décembre, Nicolas Sarkozy qu'il ne compte pas "quitter sa famille politique", mais se refuse à "choisir" un candidat. "Je ne choisirai pas un candidat parce que cela me mettrait trop dans les affaires internes du parti. Ce n'est plus mon rôle", affirme-t-il.

Elisa Fernandez