Selon Quatennens, Philippe "doit commencer à en avoir marre" de Macron

C'est un hommage inattendu. Ce dimanche dans BFM Politique, le député insoumis Adrien Quatennens a tenté de nourrir la discorde qui point entre le président de la République et le Premier ministre.
"Édouard Philippe - c’est une adversaire politique, il est de droite - doit commencer à en avoir marre. Les petites phrases à répétition d’Emmanuel Macron, 'ceux qui ne font rien', 'les fainéants', 'traverse la rue', je pense qu’Édouard Philippe vaut mieux que ça", a estimé l'élu du Nord sur notre antenne.
Avant d'ajouter, alors que le remaniement gouvernemental consécutif à la démission de Gérard Collomb tarde à être annoncé:
"Peut-être qu’il serait bien inspiré, peut-être qu’il serait le mieux placé d’ailleurs, pour adresser un message clair à Emmanuel Macron, en attendant les élections européennes où on se chargera de le faire."
Le lieutenant de Jean-Luc Mélenchon invite implicitement le Premier ministre à démissionner.
"Rabougri"
L'insoumis estime que le quinquennat d'Emmanuel Macron tourne à la débandade, regrettant que "le pays puisse en manger encore trois ans et demi". Adrien Quatennens considère que le président de la République s'est isolé politiquement lors des 18 premiers mois de son quinquennat.
"À partir du moment où il perd Gérard Collomb, Nicolas Hulot, François Bayrou - les trois ministres d'Etat au début du quinquennat, NDLR. - c’est-à-dire des piliers extérieurs, il se retrouve maintenant rabougri sur le petit socle de la macronie", analyse le député.
"Dépolitisation"
L'étoile montante de La France insoumise profite de l'occasion pour incendier ses collègues macronistes de l'Assemblée nationale, "ravis de la crèche qui, dès lors qu’on utilise le champ lexical du dynamise et du travail, se sentent enthousiasmés sans qu’il n’y ait rien derrière". Et de conclure en dénonçant le "sectarisme" du groupe majoritaire:
"Le groupe LaRem, si ce n’est pas son initiative, si ce n’est pas son calendrier, si c’est quelqu’un d’autre qui propose, rejette tout en bloc, (...). Ça dévitalise l’Assemblée nationale. Ils sont les champions de la dépolitisation de ce lieu. Fermez les yeux, et vous aurez l’impression d’être au milieu d’un conseil d’administration."