Sans majorité, Le Pen pourrait dissoudre l'Assemblée

Si elle est élue mais perd les législatives, Marine Le Pen compte renvoyer les députés devant leurs électeurs et modifier la loi électorale pour instaurer la proportionnelle intégrale avec prime majoritaire.

"J'ai décidé de dissoudre l'Assemblée nationale": après Jacques Chirac, cette phrase pourrait être prononcée à nouveau par, mais cette fois par Marine Le Pen.

Si elle était élue sans disposer de majorité à l'Assemblée nationale après les élections législatives de juin, la candidate du Front national a déjà un plan:

"Nous changerons la loi électorale par un référendum organisé dès l'été prochain, puis la Présidente dissoudra l'Assemblée", explique dans Le Canard Enchaîné Gilles Lebreton, eurodéputé FN et membre du conseil stratégique de Marine Le Pen. 

Pour instaurer la "proportionnelle intégrale"

Ce référendum, qui pourrait être organisé grâce à l'article 11 de la Constitution, viserait, comme le précise le programme de Marine Le Pen, à instaurer la "proportionnelle intégrale" à l'Assemblée nationale.

Avec une nuance de taille: "une prime majoritaire de 30% des sièges à la liste arrivée en tête".

"À ce tarif-là, il suffit qu'un parti - au hasard, le Front - profite de la dispersion des voix et remporte le scrutin avec 20% pour disposer de la majorité à l'Assemblée", note le Canard. 

Louis Nadau