Marine Le Pen demande le départ de Delphine Ernotte, patronne de France Télévisions

"C'est un secret de Polichinelle que Mme Ernotte est une militante très marquée à gauche", affirme Marine Le Pen. - JULIEN DE ROSA
Marine Le Pen a réclamé samedi 20 septembre le départ de Delphine Ernotte, la patronne de France Télévisions, "une militante très marquée à gauche" qui est selon la cheffe des députés RN sortie de "son rôle" en qualifiant CNews d'extrême droite.
"C'est un secret de Polichinelle que Mme Ernotte est une militante très marquée à gauche. Mais là, elle franchit un cap supplémentaire", a déploré Marine Le Pen dans une interview au Journal du Dimanche (JDD), média dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, à l'instar de CNews.
En qualifiant CNews de "chaîne d'extrême droite" dans un récent entretien au Monde, Delphine Ernotte "n'est absolument pas dans son rôle", a encore dénoncé Marine Le Pen qui recommande la privatisation de l'audiovisuel public.
"Ce type de sortie devrait conduire à son départ. Parce qu'il ne revient pas à la présidente de France Télévisions de distribuer des brevets d'honorabilité aux chaînes privées", a-t-elle insisté.
Marine Le Pen appelle à "privatiser l'audiovisuel public"
La guerre fait actuellement rage entre les médias de la galaxie Vincent Bolloré et l'audiovisuel public, dans le sillage de l'affaire Legrand-Cohen, deux journalistes du service public accusés de connivence avec le parti socialiste.
Les médias de la galaxie Bolloré accusent ceux de Radio France et France Télévisions de partialité en faveur de la gauche, et ceux-ci répliquent en faisant appel à l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel, ainsi qu'aux pouvoirs publics.
Dans ce contexte, Delphine Ernotte a ajouté une pièce dans la machine en lançant: "il faut admettre que CNews est un média d'opinion. Qu'ils assument d'être une chaîne d'extrême droite!" Pour Marine Le Pen, ces affaires sont un signe qu'"il faut privatiser l'audiovisuel public".
"La neutralité est exigée du service public, pas des chaînes privées. Qu'il existe des médias d'opinion ne me choque pas. Mais un service public financé par les Français doit être irréprochablement neutre, et il ne l'est pas", a-t-elle fait valoir.
"Une grande démocratie comme la France n'a aucune raison de dépenser 4 milliards par an pour un mastodonte médiatique partisan", a-t-elle aussi martelé.