Réforme des retraites: "Je n’ai pas l’habitude de m’arrêter en chemin", lance Macron après la mobilisation des cheminots

Interrogé sur les fortes perturbations des lignes ferroviaires en fin de semaine dernière, Emmanuel Macron a déclaré au micro de BFMTV que les débats lancés par les cheminots "ne justifient pas de bousculer le quotidien de certains de nos concitoyens".

En déplacement à Mayotte ce mardi, le président français Emmanuel Macron a accordé une interview à BFMTV, dans laquelle il est revenu sur le droit de retrait déposé par les cheminots en fin de semaine dernière, qui a provoqué de fortes perturbations sur les lignes ferroviaires.

"J’ai une pensée pour tous nos compatriotes qui ont pu être bloqués dans des moments de départs en vacances par les transports ou nos compatriotes qui peuvent être bloqués aujourd'hui pour aller au travail", a déclaré le chef de l'Etat.

Les cheminots ont exercé leur droit de retrait en fin de semaine dernière, à la suite d'un accident survenu mercredi soir: un TER a percuté un convoi, faisant 11 blessés dont plusieurs hospitalisés. Le conducteur, lui-même blessé, était le seul agent SNCF à bord du train. Les syndicats contestent ce mode de fonctionnement, qui permet de faire circuler des trains sans contrôleur, évoquant des risques de sécurité pour les voyageurs.

"Le pays doit débattre, des transformations doivent se conduire aussi"

Mais le gouvernement, comme la direction de la SNCF, réfutent cette appellation de droit de retrait, et ont dénoncé un détournement du droit de grève. En parallèle, les syndicats SNCF ont prévu une autre mobilisation, clairement appelée "grève", et qui aura lieu le 5 décembre prochain, pour protester contre la réforme des retraites.

"Le pays doit débattre, des transformations doivent se conduire aussi car nous devons changer beaucoup de choses", a déclaré Emmanuel Macron, mêlant à la fois les revendications des cheminots de la fin de semaine dernière et celles de la grève à venir. "Ça ne justifie pas à mes yeux de bousculer le quotidien de certains de nos concitoyens qui est déjà parfois largement contraint".

Interrogé sur sa persévérance dans la mise en place de la réforme des retraites, le président français a conclu l'entretien en déclarant: "Je n’ai pas l’habitude de m’arrêter en chemin en général".

Salomé Vincendon avec Agathe Lambret