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Qui pour prendre la tête de LaREM après le départ de Christophe Castaner?

Christophe Castaner va être remplacé à la tête de LaREM.

Christophe Castaner va être remplacé à la tête de LaREM. - Bertrand GUAY / AFP

Le nouveau ministre de l'Intérieur laisse le poste de délégué général de LaREM vacant. Plusieurs candidats potentiels sont déjà pressentis.

C'est l'un des effets collatéraux du remaniement ministériel. Avec la nomination de Christophe Castaner à l'Intérieur, les cartes vont être rebattues à la tête de la République en marche. Le nouvel occupant de la place Beauvau a annoncé ce mardi qu'il allait quitter ses fonctions de délégué général du parti de la majorité. Un poste qu'il occupait depuis novembre. "En ce qui me concerne, une page se tourne. Je quitterai dans les jours qui viennent mes fonctions" à la tête du parti présidentiel, a indiqué Christophe Castaner, lors de la passation de pouvoir avec le nouveau ministre chargé des Relations avec le Parlement, portefeuille qu'il occupait jusqu'alors dans le gouvernement. Mais le choix de son successeur se fera en plusieurs étapes.

Comme le prévoient les statuts du parti, en cas de démission ou d'empêchement du délégué général, un remplaçant est choisi par le bureau exécutif pour faire l'intérim, en attendant une nouvelle élection en bonne et due forme. Ce candidat intermédiaire pourrait être désigné dès cette semaine, puisqu'un bureau exécutif est prévu dans les jours à venir, sans doute vendredi, indique le parti.

L'élection n'aura pas lieu tout de suite

L'élection du délégué général, elle, doit avoir lieu lors d'un Conseil national, après la présentation de listes autour d'un ou plusieurs candidats, dans le cas d'une direction collégiale. Ce Conseil est formé des parlementaires de LaREM, des membres du bureau, des 134 référents du parti dans les territoires, mais aussi d'un certain nombre d'adhérents qui ont été tirés au sort. Hasard du calendrier, le prochain Conseil est prévu ce dimanche 21 octobre, mais l'élection ne pourra pas avoir lieu dès cette date, car un délai minimum de 15 jours doit être respecté entre le dépôt des candidatures pour les prétendants au poste, et l'élection. Contacté ce vendredi, le parti indique en tout cas sa volonté d'organiser l'élection "d'ici la fin de l'automne", donc dans les prochaines semaines, passé ce délai. Le ou les délégués généraux sont élus pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois.

Christophe Castaner à peine parti (il participera au Conseil national de dimanche et prendra la parole à cette occasion), plusieurs candidats potentiels se profilent déjà. Selon nos informations, pour le poste d'intérim, c'est le député de Paris Pierre Person qui fait figure de favori. Le co-fondateur des Jeunes avec Macron, qui était aussi conseiller politique du candidat pendant la campagne, est d'après un député LaREM "le choix du besogneux. Il connaît tout le monde, il est opérationnel", résume cet élu.

Travert, Schiappa, Séjourné...

En ce qui concerne le poste en lui-même, d'autres députés de Paris, comme Stanislas Guérini ou Laetitia Avia, sont tentés par une candidature en cas de direction collégiale, le nombre des délégués généraux possibles étant limité à trois. Parmi les pressentis au poste, dans le scénario d'un délégué unique, Stéphane Séjourné, actuel conseiller politique du président de la République, ou encore l'ex-ministre de l'Agriculture tout juste sorti du gouvernement, Stéphane Travert.

"Il faut un fidèle, il a le bon profil", résume son entourage. Soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, cet ancien frondeur du Parti socialiste s'est pourtant attiré beaucoup de critiques lors de son passage au gouvernement. De la part de Nicolas Hulot, avec qui les passes d'armes ont été nombreuses, mais aussi de certaines organisations, comme la Confédération paysanne, dont le secrétaire national estime ce mardi dans Le Monde n'éprouver aucun "regret" devant ce changement de ministre à l'Agriculture. "Il n'est pas aimé chez les marcheurs", croit savoir un député de la majorité, pour qui "ce ne sera pas lui".

Autre nom possible, qui ferait davantage l'unanimité: celui de Marlène Schiappa, confirmée au gouvernement avec une nouvelle attribution, puisqu'elle est désormais en charge de la lutte contre les discriminations. Alors que les deux postes de Christophe Castaner, à la tête du parti et au gouvernement, avaient fait grincer des dents, une double casquette est-elle envisageable pour la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes? "On étudie tous les scénarios", confie son entourage. 

Charlie Vandekerkhove avec le service politique de BFMTV