Vote de confiance: Aubry jure souhaiter la réussite de Valls

Martine Aubry à Lille au mois de janvier 2014 - -
Fin de partie? Martine Aubry, maire PS de Lille et proche des députés PS auteurs d'un texte soumettant le vote de confiance de mardi à "des conditions", souhaite "absolument" la réussite du nouveau gouvernement, "parce que la France va mal".
Un soutien important alors que l'UMP, l'UDI et le Front de gauche voteront contre et que la décision des écologistes n'est encore tranchée à moins de 24 heures du grand oral.
"Absolument, je souhaite qu'il réussisse. C'est une évidence absolue", a-t-elle déclaré lundi, en répondant à la question d'un journaliste, en marge de la présentation de son projet pour la communauté urbaine de Lille, dont elle pourrait à nouveau briguer la présidence.
"Je pense qu'il ne peut pas ne pas réussir, parce que la France va mal, on le voit bien. Sur le plan économique et social, malgré une légère amélioration, ça continue à aller mal. Et sur le plan moral, la France va très mal", a-t-elle poursuivi.
"On ne peut pas continuer comme avant les municipales"
"Il n'y a pas de préjugés sur la personne de Manuel Valls, avait déjà désamorcé sur BFMTV le député Laurent Baumel. "J'ai confiance que les conditions du vote soient réunies mardi, avait de son côté assuré Jean-Marc Germain. Ce n'est pas une motion de défiance". Ce député PS, "qui est un de mes proches, a expliqué la maire de Lille, l'a redit ce matin: 'notre sujet n'est pas d'ennuyer le gouvernement mais au contraire d'accompagner et d'aider le gouvernement'".
"On ne peut pas continuer comme avant les municipales. Le peuple français a dit clairement à ceux qui ont aujourd'hui la responsabilité du pouvoir: 'on ne vous a pas élus pour faire cette politique'. Je crois que le message est passé", a renchéri sur BFMTV Christian Paul, député PS de la Nièvre à l'initiative du texte et qui a rencontré Manuel Valls dimanche soir.
Martine Aubry a indiqué qu'elle aurait "signé" ce texte. "Pour que notre République marche bien, il faut un président qui donne le projet, qui dise où on va, il faut un gouvernement qui gouverne et il faut un Parlement qui soit entendu. C'est le sens de ce texte".