Budget 2025: la ville de Lille lance une campagne d'affichage contre les coupes budgétaires

Campagne d'affichage contre la coupe budgétaire imposée à la ville de Lille - BFM Grand Lille
Dans tous les quartiers de Lille sont apparus ce vendredi 22 novembre des affiches frappées de questions volontairement provocantes comme "Vous préférez la fermeture des crèches ou des Ehpad?" ou encore "on ne donne plus à manger aux enfants dans les écoles?".
Cette campagne de communication a été lancée par la mairie de Lille, mécontente de la contribution qui lui sera demandée pour le financement du budget de l'État en 2025.
"Les annonces gouvernementales pour 2025 atteignent aujourd'hui 20 millions d'euros pour Lille. Ces chiffres peuvent sembler abstraits pour les habitants, mais derrière, il y a des agents et des services publics dont nous avons plus que jamais besoin. Alors, on les prend où ces 20 millions d'euros?", a lancé l'édile de la ville Martine Aubry sur le réseau social X.
Mécontentement national
L'ancienne ministre socialiste explique vouloir informer la population des conséquences directes de ces arbitrages budgétaires sur les habitants. La campagne de communication indique par exemple que cette somme de 20 millions d'euros est équivalente au budget de la restauration scolaire ou encore au fonctionnement de la police municipale associé à l'éclairage des rues et au coût de l'eau et du chauffage dans les écoles.
Les maires et l'ensemble des collectivités protestent contre les cinq milliards d'euros "d'économies" prévus par Bercy pour 2025, dont ils évaluent plutôt la facture à 11 milliards, et qu'ils considèrent comme des prélèvements d'un niveau insoutenable. Les exécutifs de tous les bords politiques protestent contre ce projet. Dans le Nord, c'est aussi le cas du président divers droite du conseil départemental, Christian Poiret.

Présent ce jeudi 21 novembre au 106e congrès de l'Association des maires de France, le Premier ministre, Michel Barnier, n'a pas fait machine arrière sur la contribution financière demandée aux communes, assurant simplement que la discussion se poursuit au Sénat".