Présidentielle 2027: pour Olivier Faure, Jean-Luc Mélenchon est "le plus mauvais candidat pour la gauche"

Le message a le mérite d'être clair. Ce mercredi 4 juin, Olivier Faure était l'invité de BFMTV à la veille du second tour de l'élection au sein du Parti socialiste visant à désigner le nouveau baron du parti.
Le premier secrétaire sortant a été questionné sur une éventuelle candidature commune de la gauche à la présidentielle en 2027. "Je souhaite un candidat commun de tout cet espace qui va de Ruffin à Glucksmann. À ce stade je ne sais pas qui est le meilleur ou la meilleure, mais je sais que personne n'est en mesure de contre-carrer les ambitions de l'extrême droite, ce qui me navre", explique-t-il.
"Il est celui qui coalise la droite avec l'extrême droite"
De François Ruffin à Raphaël Glucksmann? Le patron socialiste acte ainsi la rupture avec le camp insoumis. Alors que Jean-Luc Mélenchon est donné comme première force à gauche au premier tour, tantôt talonné par l'ancienne tête de liste socialiste aux Européennes, Olivier Faure rejette sans ambiguïté cette option.
"Jean-Luc Mélenchon est un candidat qui est parfaitement capable d'atteindre des scores importants sur un 1er tour. Mais chacun le sait bien, il est celui aussi qui au second tour est le plus mauvais candidat pour la gauche, il est celui qui coalise la droite avec l'extrême droite", assène le député de Seine-et-Marne.
De son opinion, une candidature avec le patriarche insoumis pourrait permettre d'atteindre le second tour, mais pas de l'emporter.
"Ce que je veux ce n'est pas résister, c'est gagner", lance-t-il.
La France insoumise n'est pas plus ouverte à l'idée d'un accord. Sa ligne de conduite est inflexible. Si une candidature unique à gauche devait se déclarer, elle devrait être portée par l'ancien candidat aux précédentes présidentielles: Jean-Luc Mélenchon.
En 2017 comme en 2022, le politique a toutefois toujours joué le rôle de troisième homme, systématiquement derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen aux premiers tours des élections présidentielles.
Les différents sondages d'opinion marquent en effet l'insoumis comme une figure rejetée, y compris au sein de la gauche. À l'inverse, Raphaël Glucksmann, étiquetté à gauche, trouve des sympathisants à droit et au centre, selon un sondage Elabe pour BFMTV du 5 avril.