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Le Parti socialiste censurera François Bayrou sauf s'il obtient "une réponse claire" sur les retraites

Olivier Faure, premier secrétaire du PS, à Blois, le 29 août 2024

Olivier Faure, premier secrétaire du PS, à Blois, le 29 août 2024 - Guillaume Souvant / AFP

Le chef du gouvernement a annoncé vouloir une "remise en chantier, avec les partenaires sociaux, pour un temps bref" de la réforme des retraites sans toutefois la suspendre.

Le Parti socialiste censurera jeudi le gouvernement de François Bayrou sauf s'il obtient "une réponse claire" sur son exigence de soumettre quoi qu'il en soit au Parlement la question des retraites, a déclaré mardi son chef Olivier Faure.

"Ce que je demande au Premier ministre, c'est qu'il soit clair et qu'il dise que, qu'il y ait accord ou pas accord" entre les partenaires sociaux, "le Parlement sera saisi de la question des retraites sur la base des propositions qui auront été faites par les uns et par les autres", a dit sur TF1 le Premier secrétaire du PS après la déclaration de politique générale de François Bayrou.

Une réunion des partenaires sociaux "dès vendredi"

François Bayrou s'est résolu mardi à revenir sur la réforme des retraites d'Emmanuel Macron, en annonçant un "conclave" de renégociation de trois mois. Le chef du gouvernement a annoncé vouloir "remettre ce sujet en chantier, avec les partenaires sociaux, pour un temps bref", en commençant par une "mission flash" de la Cour des comptes et une réunion des partenaires sociaux "dès vendredi".

L'allié historique d'Emmanuel Macron n'a donc pas évoqué de "suspension" formelle du texte de 2023, une demande des socialistes qui hérissait une partie du camp présidentiel et de la droite.

Il a estimé qu'une "fenêtre de tir" s'ouvrait sans nécessiter de pause, puisque la loi "a prévu que l'âge légal de départ passerait à 63 ans fin 2026". François Bayrou a aussi assuré n'avoir "aucun tabou, pas même l'âge", mais une "seule exigence": ne pas "dégrader l'équilibre financier".

Si un accord est trouvé, un texte de loi pourrait être "examiné avant l'été", a-t-il assuré.

H.G. avec AFP