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Parti socialiste

Discours de Bayrou: le PS accepte de nouvelles discussions sur les retraites car "le compte n'y est pas"

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Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Boris Vallaud a ouvert la porte à de nouvelles discussions à l'Assemblée nationale sur la réforme des retraites, concédant que "le compte n'y est pas."

La réforme des retraites sera-t-elle suspendue ou abrogée? C'est en tout cas le souhait des différentes forces de gauche au sein du Nouveau Front populaire.

Suite au discours de politique générale de François Bayrou ce mardi 14 février, le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud a estimé que "le compte n'y est pas" sur une éventuelle abrogation de la réforme des retraites.

Face à l'annonce que tout était "négociable" sur la réforme des retraites, y compris l'âge de départ à la retraite à 64 ans, l'élu des Landes s'est réjoui de voir sa "demande" satisfaite: "la perspective d'une loi avant l'été, nous la prenons", a-t-il ajouté.

Les socialistes ont "mis le NFP à terre" selon Mélenchon

Mais "notre objectif demeure l'abrogation", a poursuivi Boris Vallaud, refusant l'hypothèse de revenir "à la loi antérieure" s'il n'y a pas d'accord trouvé avec les partenaires sociaux. "Nous demandons que cela revienne devant l'Assemblée nationale", a-t-il dit.

Boris Vallaud n'a cependant pas indiqué s'il comptait voter ou non une motion de censure dès ce jeudi. "Votre politique ne sera jamais la nôtre", a-t-il jugé. Ces derniers jours, Matignon et les socialistes ont longuement discuté sur un accord de non-censure, le chef du gouvernement cherchant à éviter le même destin que son prédécesseur Michel Barnier.

Des discussions auxquelles a pris part Boris Vallaud mais aussi Olivier Faure, et le président des sénateurs socialistes Patrick Kanner. Ces échanges ont été décriés par La France insoumise et notamment Jean-Luc Mélenchon qui estime que les socialistes ont "mis le NFP à terre" en négociant avec le gouvernement.

Lors de son discours, François Bayrou a indiqué que la réforme des retraites va être "remise en chantier", pour un "temps bref", assurant que la question de l'âge légal de départ, qui doit être reporté à 64 ans, n'est pas un "totem."

Matthieu Heyman avec AFP