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Réforme des retraites: Olivier Faure affirme que "le compte n'y est pas encore"

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Des discussions se sont tenues à Bercy toute la semaine avec les responsables politiques de l'opposition et le gouvernement, pour trouver un accord sur la réforme des retraites et éviter la censure. Invité de BFM Politique ce dimanche 12 janvier, Olivier Faure explique que, pour l'heure, les socialistes n'y trouvent pas leur compte.

"Ça n'est pas un simulacre donc ça prend du temps." Alors que la semaine a été consacrée à des discussions à Bercy entre les responsables politiques de l'opposition et le gouvernement sur la réforme des retraites, Olivier Faure, secrétaire général du Parti socialiste, a estimé ce dimanche 12 janvier dans BFM Politique que "le compte n'y est pas encore".

"Nous avons à la fois des revendications mais aussi des solutions qui permettent d'avancer. Le gouvernement a ses propres lignes rouges et nous cherchons à voir quelles sont les voies qui permettent la conciliation", a expliqué le socialiste, décrivant "une vraie discussion où nous échangeons".

"Je ne sais pas ce que le Premier ministre va décider et dans quelles conditions nous serons mardi prochain", a ajouté Olivier Faure, laissant entendre que les socialistes vont être reçus par François Bayrou "avant sa déclaration de politique générale", mardi 14 janvier.

"Ne pas censurer pour censurer"

"L'évidence est que le contact doit avoir lieu car nous devons nous assurer de ce que dira le Premier ministre sur un certain nombre de sujets", a-t-il encore expliqué, ajoutant qu'en l'état des discussions, les socialistes "censureraient" le gouvernement Bayrou.

"Mais mon souhait personnel et celui des socialistes n'est pas à censurer pour censurer", a-t-il tancé, réaffirmant son positionnement en faveur de la "suspension" de la réforme des retraites.

"Nous voulons faire en sorte que nous ayons à la fois garanti notre système de retraites par répartition et que nous l'ayons fait en ne faisant pas reposer la charge du financement sur les plus précaires", a-t-il expliqué.

Pour l'heure, rien n'a filtré de ces discussions, mais à gauche comme au sein de la majorité, certains s'attendent à un geste en direction des socialistes, des écologistes et des communistes afin de parvenir à un accord de non-censure.

La France insoumise, qui a refusé d'entrer dans ces négociations, a d'ores et déjà annoncé une motion de censure, qui sera examinée jeudi ou vendredi.

Fanny Rocher