"Lamentable": Boris Vallaud dément tout "accord" après la nomination de Najat Vallaud-Belkacem à la Cour des comptes

Boris Vallaud et Olivier Faure à l'Assemblée nationale le 27 mai 2025 - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
"Najat n’a pas besoin d’échange de bons procédés". Suite à la nomination mercredi de la militante du PS en tant que conseillère maître à la Cour des comptes, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale Boris Vallaud a répondu a réagi à la parution d'un article du Canard enchaîné, affirmant que François Bayrou avait soutenu cette nomination en échange d'une promesse de non-censure.
"Il n’y a et il n’y aura jamais d’accord de ce genre. Najat n’a pas besoin d’échange de bons procédés ni d’'accord secret' pour mériter d'être nommée", a lancé le député sur X, qui a qualifié cette information de "mensonge" et d'"attaque" de la part de l'extrême droite, et "notamment à gauche, et c’est lamentable".
Selon Boris Vallaud, la nomination de Najat Vallaud-Belkacem s'est faite en respectant "les étapes d'un recrutement devant une commission indépendante".
"La République des copines et des coquins"
Ancienne ministre des Droits des femmes lors du quinquennat de François Hollande, ainsi que de l'Éducation nationale, la militante socialiste Najat Vallaud-Belkacem travaillait aussi dans le secteur associatif avant d'être nommée à la Cour des comptes.
Au lendemain de sa nomination, les spéculations sur son nouveau poste ont afflué, notamment de la part de plusieurs élus de l'extrême droite. "La République des copines et des coquins, ça suffit!", a fustigé sur X le député RN Jean-Philippe Tanguy.
Malgré les rumeurs d'un accord sur la nomination de la députée, Boris Vallaud continue de faire planer l'épée de Damoclès sur le gouvernement, et ce, même si la députée du PS fait désormais partie des rangs de François Bayrou: "rien n’immunise le gouvernement Bayrou d’une motion de censure".
"Le président de groupe n’a ni le pouvoir ni les moyens d’imposer seul la censure ou la non-censure. Fort heureusement d’ailleurs", a-t-il ajouté.
"La seule perspective possible est la censure"
Depuis la présentation par le Premier ministre d'un plan d'économies drastique pour le budget 2026, la menace d'une censure de la part des socialistes, mais aussi du Rassemblement national s'agite autour de François Bayrou.
"Sur les bases actuelles la seule perspective possible est la censure, a prévenu le premier secrétaire du PS Olivier Faure mardi soir.
Même son de cloche du côté du Rassemblement national. "Si François Bayrou ne revoit pas sa copie, nous le censurerons", a alerté mardi Marine Le Pen.
Dans son plan budgétaire, François Bayrou a notamment annoncé la suppression de deux jours fériés et le gel des prestations sociales et des retraites, pour réaliser 43,8 milliards d'euros "d'économies" d'ici 2026.