"Je n'ai absolument rien fait à Delphine": les derniers mots de Cédric Jubillar avant sa condamnation

Au terme d'un procès-fleuve de quatre semaines au tribunal d'Albi (Tarn), les jurés se sont retirés pour délibérer ce vendredi 17 octobre. Avant cela, Cédric Jubillar a prononcé ses derniers mots depuis son box. Il a finalement été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, et ses avocats ont annoncé faire appel.

Il n'a "pas tué Delphine", le soutient depuis quatre semaines au tribunal d'Albi, et le répète une dernière fois ce vendredi 17 octobre au matin, au terme de son procès. Comme le veut la procédure, Cédric Jubillar a eu la parole en dernier avant que la cour ne se retire pour délibérer.

"Je tiendrai à dire que je n'ai absolument rien fait à Delphine", déclare-t-il depuis son box.

La veille, ses avocats ont plaidé pour dénoncer une enquête bâclée, l'absence de preuves, et ont demandé aux jurés à ce qu'il soit acquitté. "Vous ne pouvez pas condamner Cédric Jubillar. Votre devoir vous dicte de l'acquitter", a prononcé Me Alexandre Martin au terme d'une plaidoirie de plus de trois heures.

Condamné à 30 ans de réclusion criminelle

Les six jurés, accompagnés de trois magistrats, se sont retirés pour délibérer. Ils devront d'abord répondre à deux questions, à savoir s'ils reconnaissent l'accusé coupable de meurtre, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, et si oui, si ce meurtre est aggravé par sa qualité de conjoint, étant donné que la victime est son épouse, Delphine.

Dans l'après-midi, les jurés ont rendu leur verdict: Cédric Jubillar a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, suivant les réquisitions des avocats généraux. Le peintre-plaquiste écope également d'une interdiction de porter une arme pendant 15 ans et d'une peine d'inéligibilité de 10 ans. Ses avocats ont annoncé faire appel, se disant "déçus" de la décision. Ce second procès devra se tenir dans un délai d'un an.

Elisa Fernandez