Benoît Hamon défend sa police anti-discriminations

Benoît Hamon, invité de Ruth Elkrief sur BFMTV, le 3 janvier 2017. - BFMTV
Benoît Hamon a défendu mardi sur BFMTV la création d'une "police anti-discrimination", destinée à encadrer le Défenseur des droits, un organisme indépendant permettant d'alerter et d'ouvrir des procédures lorsqu'une personne est victime de discrimination raciale, sexiste ou homophobe.
Pour faire avancer la société sur ce point, le candidat à la primaire à gauche préfère ne pas attendre qu'elle "devienne naturellement plus douce et bienveillante", et souhaite donc lancer un corps d'Etat, "comme l'inspection du travail". "Poser un corps de contrôle, dire qu'on va vérifier la réalité des discriminations, c'est une manière de dire aux victimes que la République les protège", a-t-il estimé.
"Je veux doter le Défenseur des droits, qui fait un travail formidable, d'un corps de contrôle. […] Vous trouvez qu'on est bien protégés? En réalité, est-ce que notre pays est plus dur aujourd'hui à l'égard de ceux qui sont victimes de discrimination qu'il ne l'était il y a cinq ou dix ans? Je pense qu'il y a plus d'outils, mais que les discriminations sont toujours aussi fortes", a lancé Benoît Hamon.
"Il y a un climat de plus en plus intolérant"
Selon le député des Yvelines, cette police serait une réponse à "un climat de plus en plus intolérant", dans lequel on constate "une montée générale" des discriminations.
"Les principes qui sont ceux de la République sont-ils correctement servis quand on fait de la laïcité une arme contre une religion en particulier?", a interrogé Benoît Hamon, prenant l'exemple de la religion musulmane. "La laïcité ne doit pas être un glaive contre les musulmans", a-t-il affirmé, ajoutant "ne pas être pro-musulmans, et simplement pas anti-musulmans"