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Retraites: pour Fabien Roussel, promulguer la loi dans les 48 heures serait "une véritable gifle"

Fabien Roussel à l'Assemblée nationale le 21 mars 2023

Fabien Roussel à l'Assemblée nationale le 21 mars 2023 - EMMANUEL DUNAND / AFP

Le secrétaire national du PCF a appelé Emmanuel Macron et le gouvernement à ne pas promulguer le texte de la réforme des retraites dans les 48 heures, ce qui serait "le choix de mettre le feu au pays".

"J'appelle le président de la République et Élisabeth Borne à ne pas promulguer cette loi dans les 48 heures comme nous l'entendons, ce serait une véritable gifle, une provocation", a déclaré le secrétaire national du PCF Fabien Roussel ce vendredi à BFMTV, peu après l'annonce de la décision du Conseil constitutionnel de valider l'essentiel du texte de la réforme des retraites, et notamment le report de l'âge légal de départ à 64 ans.

"Je regrette cette décision du Conseil constitutionnel parce qu'il y avait plein d'arguments pour ne pas valider cette loi", a réagi Fabien Roussel.

Si les Sages ont également rejeté une demande de référendum d'initiative partagée (RIP) déposée par la gauche, "le Conseil constitutionnel a encore une occasion de se rattraper" avec la deuxième demande de RIP, pour laquelle la décision sera rendue le 3 mai. Il permettrait, pour lui "de sortir par le haut, par la démocratie, de cette crise" que la France traverse.

"La pire des lois"

Avec la censure, par les Sages, de certaines mesures, "dites sociales" selon Fabien Roussel, ce texte devient désormais "la pire des lois, sans même les quelques mesures de progrès social qu'il y avait dedans", a-t-il insisté. L'index senior, comme le contrat de travail senior, a notamment été rejeté.

Quant à l'annonce de la promulgation de la loi par Emmanuel Macron dans les 48 heures, "ce serait une véritable gifle, une provocation. Ce serait faire le choix de provoquer le peuple qui manifeste depuis des mois et des mois contre la réforme des retraites", a-t-il assuré.

"La réponse que nous allons apporter sera d'être le plus nombreux possible le 1er mai pour demander le retrait de ce texte de loi", a assuré Fabien Roussel.

"Je crains une éruption sociale, je crains des débordements, je ne les souhaite pas, mais je crains cela", a encore ajouté le patron du PCF, pour qui le choix de promulguer la loi serait "le choix de mettre le feu au pays".

Marine Ledoux