Retraites: des tensions à Paris, 138 personnes interpellées selon la préfecture de police

Environ 4000 personnes se sont mobilisées, selon BFMTV, ce vendredi soir sur la place de l'hôtel de ville à Paris alors que le Conseil constitutionnel s'est prononcé sur la réforme des retraites qui a été validée en partie. Une manifestation avait déjà eu lieu dans l'après-midi depuis la gare Saint-Lazare réunissant 500 personnes.
Des vitrines brisées
Vers 19 heures, des centaines de manifestants ont tenté de partir en cortège par la rue de Rivoli mais ils ont été bloqués par les forces de l'ordre. Le préfet de police de Paris a ordonné leur dispersion.
De premières échauffourées ont eu lieu, des personnes ont alors brisé des vitrines et mis le feu à une dizaine de vélos en libre-service. Ils sont ensuite partis vers la place de la Bastille en passant par le quartier du Marais avec plusieurs incendies de poubelles. Au total, le préfet de police de Paris a dénombré "une trentaine de mise à feu de poubelles", a-t-il indiqué dans la soirée sur BFMTV.
Les gendarmes mobiles sont sur place comme les sapeurs-pompiers pour éteindre les feux. De premiers tirs de gaz lacrymogène ont eu lieu peu après 20 heures et une vingtaine de manifestants ont été bloqués par des CRS au niveau de la rue Amelot avant leur arrivée sur la place de la République.

Le député LFI de la 3e circonscription de la Seine-Saint-Denis, Thomas Portes, s'est rendu auprès de ces personnes vers 20h30 afin de comprendre pourquoi elles sont bloquées. Il a appelé le préfet de police Laurent Nunez afin de pouvoir aller parler aux manifestants bloqués, a-t-il expliqué au micro de BFMTV.
"Il y a des gens qui ont manifesté et d'autres qui passaient par là, qui allaient au resto [...] Je ne comprends pas ce qu'il se passe, c'est surprenant", détaille Thomas Portes dénonçant des méthodes "condamnables".
Annonçant d'abord "quelques dizaines de personnes interpellées", la préfecture de police annonce toutefois 138 interpellations à Paris ce samedi matin.
Des huées dans la foule
Lors de la publication de la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme peu avant 18 heures, des huées se sont fait entendre parmi les manifestants parisiens, a constaté sur place BFMTV.
Hélène, une manifestante parisienne, s'est dite déçue car elle avait "un petit espoir" de voir la réforme non validée. "Je suis contre cette réforme des retraites que je trouve particulièrement injuste", ajoute-t-elle au micro de BFMTV.