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Affaire Benalla: le secrétaire général de l'Elysée auditionné au Sénat

Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Elysée.

Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Elysée. - AFP

Le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, est entendu par les Sénateurs à partir de 8h30.

Il s'agit d'une audition attendue. Le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, est entendu ce jeudi à partir de 8h30 par les sénateurs réunis en commission d'enquête. Ce proche d'Emmanuel Macron devrait être interrogé sur sa gestion de l'affaire Benalla à partir du 1er mai et notamment sur le degré d'information du président de la République.

"C'est un poste éminemment stratégique, analyse Jérémy Brossard, journaliste politique à BFMTV. C'est vers lui que tout remonte, c'est le plus haut niveau à l'Elysée et pour les parlementaires réunis en commission d'enquête c'est l'échelon le plus haut qui pourra être entendu."

"Mascarade démocratique"

Entendu au Sénat en présence de députés d'opposition comme Marine Le Pen, le cas d'Alexis Kohler divise à l'Assemblée nationale. Alors que les députés Les Républicains, La France insoumise ou du Rassemblement national réclament eux-aussi son audition, la co-rapportrice LaREM de la commission leur a opposé une fin de non-recevoir. "Il nous apparaît inutile d'auditionner d'autres membres des cabinets du président de la République et du ministre de l'Intérieur dont les auditions que nous avons menées jusqu'à ce jour ont montré qu'ils n'avaient aucun lien avec cette affaire", a estimé Yaël Braun-Pivet.

"C'est une mascarade démocratique, la présidente, co-rapportrice LaRem a simplement refusé que nous votions dans des conditions normales (...) elle vient de ridiculiser l'ensemble de stravaux que nous avons menés", s'est insurgée la députée LFI Danièle Obono, tandis que le co-rapporteur de la commission, Guillaume Larrivé (LR) juge que les députés de la majorité "empêche la commission d'enquête de travailler".

Le travail se poursuit toutefois à l'Assemblée nationale ce jeudi. Avant de réentendre le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, c'est le directeur de l'ordre public et de la circulation qui va être réentendu à 14 heures par les députés. Alain Gibelin a reconnu "une erreur" lors de sa première audition mardi lorsqu'il avait répondu par l'affirmative avoir vu Alexandre Benalla participer à des réunions de travail entre le 2 et le 18 mai, période pendant laquelle il était suspendu.

Justine Chevalier