Nuit debout risque de devenir une "pustule fascisante au cœur de Paris", pour Philippot

Florian Philippot était sur BFMTV le 20/04/16 - BFMTV
Les sondages ça ne veut rien dire. C'est du moins de cette façon que Florian Philippot a essayé de nuancer la dernière enquête d'opinion d'Elabe pour BFMTV, selon laquelle Marine Le Pen inquiète 64% des Français. Rappelant tout d'abord que Edouard Balladur ou Lionel Jospin avaient été donnés gagnants un an avec l'élection présidentielle, il a ensuite insisté sur le fait que la présidente du Front national arriverait "souvent en tête dans les scenarios d'intention de vote". Par ailleurs, si la figure de proue du parti inquiète autant les sondés, ce serait selon lui, le résultat de "dizaines d'années de diabolisation".
"On a essayé de faire croire aux Français que Marine Le Pen était un diable, qu'il fallait en avoir peur, que ça allait être l'apocalypse et l'invasion des sauterelles si jamais le FN arrivait au pouvoir. Un système financier oligarchique qui défend sa place va diaboliser le seul vrai adversaire cohérent et puissant et il va essayer de vous faire peur", a-t-il affirmé.
Nuit debout, une "pustule fascisante au cœur de Paris"?
Le député européen est ensuite revenu sur la mobilisation de militants de "Nuit debout" qui l’ont empêché de donner une conférence à l’ESCP. Il leur a volé dans les plumes en assurant que le mouvement contestataire était repris en main par des "groupuscules sectaires d'extrême gauche et violents".
L’éviction d’Alain Finkielkraut du rassemblement serait, pour lui, la preuve que les manifestants "sont à rebours de leur grandes déclarations sur la démocratie". Florian Philippot a estimé que "Nuit debout" risquait de se transformer "en une pustule fascisante au cœur de Paris". Enfin, il appelé le gouvernement à "siffler la fin de la récré".