Alain Finkielkraut chahuté par les militants de "Nuit Debout"
Samedi, deux personnalités ont rendu visite aux militants de "Nuit Debout", place de la République à Paris. Si l'ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis a été bien accueilli par la foule, il n'en est pas allé de même pour Alain Finkielkraut. Le philosophe, reçu à cris de "facho" et "casse-toi", s'est vu chassé de la place.
Très agacé, il ne s'est pas privé de répondre à ses détracteurs, traitant une femme de "pauvre conne". Et de répondre à ceux qui lui demandaient de "ne pas en rajouter": "Je me fais insulter, je peux répondre aussi, oui! Je suis quand même un être humain".
Guedj "méprise" ceux qui ont expulsé Finkielkraut
Sur Twitter, les jeunes communistes ont affirmé samedi soir avoir "téj" (jeté) le philosophe de la place de la République.
Une initiative condamnée par certains responsables politiques. Le conseiller régional Les Républicains de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Dominique Reynié, a relayé l'information en qualifiant "Nuit Debout" de "troupe en quête de tyrannie".
Gérard Larcher, le président Les Républicains du Sénat, a lui aussi désapprouvé l'initiative.
De son côté, le socialiste Jérôme Guedj a rappelé ses "nombreux désaccords" avec Alain Finkielkraut, "mais je méprise ceux qui l'ont expulsé d'une place publique pour ses idées."
"Cette démocratie, c'est du bobard"
Dans une vidéo tournée par le "Cercle des volontaires", Alain Finkielkraut a affirmé être venu "par curiosité, pour savoir à quoi m’en tenir sans passer par le filtre des médias". Sa conclusion:
"J’ai été expulsé d’une place où doivent régner la démocratie et le pluralisme, donc cette démocratie c’est du bobard, ce pluralisme c’est un mensonge".