Mélenchon prêt à "ouvrir un camp de réfugiés" pour les exclus du PS

Alors que certains élus PS réclament le départ de Benoît Hamon du Parti socialiste, Jean-Luc Mélenchon ironise et propose d'ouvrir "un camp de réfugiés" pour les cadres du parti menacés d'exclusion.

Les guerres intestines du Parti socialiste en inspirent certains à gauche. Après les propos de Stéphane Le Foll, qui estime qu'une sortie de Benoît Hamon du PS serait "cohérente", Jean-Luc Mélenchon ironise. Sur Twitter, le cofondateur du Parti de gauche a écrit mercredi matin: "Maintenant, Stéphane Le Foll veut exclure Benoît Hamon… Le Front de gauche va ouvrir un camp de réfugiés."

Jean-Luc Mélenchon, lui-même ancien socialiste, jubile, alors qu'une aile gauche du PS se rebelle frontalement contre la politique de l'exécutif. 

Dans la matinée, Benoît Hamon a assuré sur RFI que la politique de Manuel Valls et François Hollande "menace la République" et prépare "un immense désastre démocratique". Réponse de l'exécutif: le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a aussitôt estimé que l'ancien ministre de l'Education était "allé trop loin. Il y a une limite qui a été franchie". Et même, "il serait cohérent qu'il quitte le PS". Et Jean-Luc Mélenchon d'intervenir sur Twitter, sans se départir de son cynisme.

Mélenchon prêt à accueillir Filoche

Celui-ci se dit d'ailleurs prêt à accueillir d'autres futurs exilés du PS. Mardi, après la mort de Christophe de Margerie, Gérard Filoche a été sous le feu des critiques pour avoir qualifié le patron de Total de "suceur de sang" sur Twitter. D'abord venu de la droite, le tollé s'est vite transmis à gauche, et le cas de Gérard Filoche a été évoqué en réunion de groupe du PS mardi. Plusieurs députés socialistes ont réclamé son exclusion. Il doit être traduit devant la Haute autorité du PS mercredi.

Jean-Luc Mélenchon a répondu, toujours sur le même réseau social: "Si le PS chasse Gérard Filoche, le Parti de gauche lui offrira l'asile politique".

Ariane Kujawski