Après Montebourg, Hamon critique à son tour la politique du gouvernement

Benoît Hamon à Matignon, le 10 juillet 2014. - Kenzo Tribouillard - AFP
Il ne mâche pas ses mots. Dans le Parisien, ce dimanche, le ministre de l'Education nationale Benoît Hamon sort de sa réserve et demande au chef de l'Etat de changer de cap, affirmant que son collègue de l'Economie Arnaud Montebourg et lui ne sont "pas loin des frondeurs" du PS, qui contestent la politique économique de l'exécutif.
Divergences avec le gouvernement
Au lendemain des critiques formulées dans Le Monde par Arnaud Montebourg contre la politique de rigueur, Benoît Hamon fait à son tour entendre ses critiques contre les choix budgétaires du président François Hollande et de son Premier ministre Manuel Valls.
"La relance de la demande est la condition de la réussite de la politique de l'offre qui a été faite depuis deux ans. On ne peut rien vendre aux Français s'ils n'ont pas des revenus suffisants", explique ainsi Benoît Hamon dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.
"Nous ne sommes pas loin des frondeurs"
Comme son collègue de l'Economie, le ministre de l'Education a également dans son viseur la politique menée outre-Rhin. La chancelière allemande Angela Merkel "ne peut plus être celle qui donne le la de l'orientation européenne. L'Allemagne sert ses intérêts personnels, pas ceux de l'Europe".
Concernant les parlementaires socialistes très critiques vis-à-vis du gouvernement, Benoît Hamon déclare qu'"Arnaud et moi ne sommes pas loin des frondeurs, mais notre problème n'est pas d'en prendre la tête. Notre volonté est d'être au service d'un rassemblement de la gauche et de peser au sein du gouvernement", insiste-t-il.