Mélenchon aurait aimé "être invité" à "s'exprimer" devant le PCF

Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon, côte à côte lors d'une manifestation en soutien à la Grèce en février 2015 à Paris. - Loïc Venance - AFP
Au lendemain de la décision des cadres du Parti communiste (PCF) de choisir un candidat communiste plutôt que de se rallier à Jean-Luc Mélenchon pour 2017, le principal intéressé a réagi. Sur son blog, le fondateur de La France insoumise a publié un post dimanche, dans lequel il dit regretter de ne pas avoir été "invité à s'exprimer" devant les communistes.
"J'aurais aimé être invité à m'exprimer devant les communistes et à répondre aux questions qu'ils se posent à mon sujet. Cela n'a jamais été envisagé", écrit l'eurodéputé, qui dénonce des "inventions" de la presse. "Tout est passé par des répliques et des commentaires de commentaires, transitant par une presse souvent prompte à inventer pour envenimer", estime-t-il.
Ne pas "s'ingérer" dans les discussions du parti
Jean-Luc Mélenchon affirme ne pas vouloir commenter le résultat de ce vote consultatif. "Dans trois semaines, les adhérents communistes vont eux même trancher entre les deux options mises en débat: soit le soutien à ma candidature soit la présentation d’un candidat communiste. Dès lors, je n’ai pas l’intention de m’ingérer dans la discussion en cours dans les sections communistes. J’attendrai donc de savoir quelle est la décision définitive pour la commenter, si besoin est", explique-t-il.
Les 500 délégués du PCF ont voté samedi pour une candidature communiste à 55%. Des résultats qui vont à l'encontre de l'avis du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent. Ce vote consultatif sera complété par un vote des quelque 500.000 adhérents du parti, qui auront le dernier mot les 24 et 26 novembre.
"Pilonnage personnel"
"Je me réjouissais d'apprendre dans la presse que le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, proposait désormais de soutenir ma candidature", raconte Jean-Luc Mélenchon dans son billet, reconnaissant y avoir vu "une bonne nouvelle" car "considérée par les commentateurs comme un atout pour notre campagne". Mais j'ai bien fait de refuser de la commenter aussitôt (...) car quelques heures plus tard, le tableau changeait totalement", poursuit-il, déplorant que "le pilonnage dans un registre purement personnel a(it) aussitôt recommencé".