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La France Insoumise

Manifestations du 18 septembre: Jean-Luc Mélenchon évoque un "immense événement" et tacle Bruno Retailleau qui a "besoin de la violence"

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Le chef de file de La France insoumise s'est joint à Marseille ce jeudi 18 septembre aux manifestations initiées à la demande de l'intersyndicale. Il en a profité pour attaquer Bruno Retailleau, le qualifiant de "provocation ambulante".

"Un immense événement". Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, a salué depuis Marseille le début de la journée de mobilisation et de grève initiée à l'appel de l'intersyndicale ce jeudi 18 septembre.

"C'est un évènement syndical mais tout le monde comprend, compte tenu de son ampleur qu'il s'agit aussi d'un évènement qui aura un impact politique", a-t-il souligné.

Flanqué des députés des Bouches-du-Rhône insoumis Manuel Bompard et Sébastien Delogu, le chef de file de LFI estime que ce mouvement sera assez profond "pour que personne ne puisse s'en débarrasser".

"Une provocation ambulante"

Toujours depuis la cité phocéenne, Jean-Luc Mélenchon a également sévèrement taclé le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau, le qualifiant de "provocation ambulante" qu'Emmanuel Macron "ferait bien de ramener à la raison".

"Si on doit appeler 'chaos' toute mobilisation sociale ou politique, ce n'est plus une démocratie", a aussi tancé l'ancien député en poursuivant son appel à des manifestations se déroulant dans le calme partout en France.

"Toute action violente ne sert qu'une seule personne: monsieur Retailleau, qui a besoin de la violence et des poubelles qui brûlent pour affirmer son rôle de sauver de je ne sais quoi", tranche Jean-Luc Mélenchon.

80.000 policiers en gendarmes, mais aussi 24 Centaures blindés et dix engins lanceurs d'eau sont mobilisés ce jeudi dans les rues du pays, du jamais-vu depuis le mouvement des gilets jaune. Jusqu'à 900.000 personnes sont attendues, alors que le ministère de l'Intérieur craint la présence d'environ 1.000 black blocs à Paris et 8.000 dans le reste de l'Hexagone.

Lors d'un point de situation à 11 heures, le ministre de l'Intérieur a mentionné 58 interpellations et 95 tentatives de blocages, ajoutant que "les actions sont moins intenses que prévu"

Alixan Lavorel