10 septembre: Bruno Retailleau fustige un mouvement "détourné par l'ultragauche"

Quelques heures après le début de la mobilisation "Bloquons tout" ce mercredi 10 septembre dans plusieurs villes de France, le ministre démissionnaire de l'Intérieur l'assure, le mouvement "n'a rien d'une mobilisation citoyenne".
"Elle a été détournée, confisquée, captée par la mouvance de l'extrême gauche et de l'ultragauche, appuyée par les Insoumis", a estimé le ministre démissionnaire de l'Intérieur lors d'une conférence de presse, place Beauvau.
Tôt ce mercredi matin, plusieurs manifestants se sont réunis pour protester contre le gouvernement. Malgré des actions menées pacifiquement, plusieurs débordements ont été observés.
À Rennes, un bus a été incendié sous un pont de la rocade et des sapeurs-pompiers ont également été pris à partie, a rapporté le ministre démissionnaire de l'Intérieur. Une "opération de sabotage" a également eu lieu dans le Sud-ouest de la France, ce qui a impacté massivement le trafic SNCF.
Lancé il y a quelques mois sur les réseaux sociaux, le mouvement "Bloquons tout" entendait "bloquer la France" pour contester les nouvelles propositions budgétaires de l'ancien Premier ministre François Bayrou ainsi que le gouvernement.
Des individus "masqués et cagoulés"
Face aux débordements constatés au cours de la matinée, Bruno Retailleau a de nouveau accusé "la mouvance de l'extrême gauche" d'avoir accaparé la mobilisation.
"On a des groupuscules mobiles, souvent masqués, cagoulés et vêtus de noir, où l'on peut reconnaître en réalité la marque, l'ADN, des mouvances de l'extrême gauche et de l'ultragauche", a-t-il déclaré.
Les forces de l'ordre ont procédé ce mercredi matin à "près de 200 interpellations" sur l'ensemble de la France dans le cadre "d'actions de déblocage" lors de la mobilisation "Bloquons tout", a annoncé le président Les Républicains (LR).
Selon des chiffres transmis par la préfecture de police de Paris dans la foulée, 132 personnes ont été interpellées dans l'agglomération parisienne.