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Bruno Retailleau affirme qu'il y a "urgence" à nommer un Premier ministre face aux risques de "débordements" dans les manifestations de septembre

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Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a jugé qu'il y avait "urgence à nommer un Premier ministre" parce qu'il ne doit pas "y avoir de pouvoir vacant" face à "un mois de septembre propice à tous les débordements".

Le président des Républicains (LR) et ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a jugé ce mardi 9 septembre qu'il y avait "urgence à nommer un Premier ministre" parce qu'il ne doit pas "y avoir de pouvoir vacant" à la veille de manifestations et face à "un mois de septembre propice à tous les débordements".

"Nous avons besoin très rapidement d'un Premier ministre pour que le pouvoir soit incarné. C'est capital, y compris d'ailleurs en matière de maintien de l'ordre", a insisté le ministre devant la presse à l'issue d'une réunion des dirigeants de LR.

Démission attendue mardi

L'Assemblée a renversé lundi François Bayrou, qui a échoué à obtenir la confiance des députés. Au terme d'un débat marqué par un sévère réquisitoire des oppositions, seuls 194 députés (macronistes, MoDem, Horizons et Républicains) ont voté pour la confiance. Les regards sont désormais tournés vers Emmanuel Macron, qui nommera un nouveau Premier ministre "dans les tout prochains jours", en dépit des appels à la dissolution ou à sa démission.

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Une demi-heure après le vote, l'Elysée a fait savoir qu'Emmanuel Macron recevrait mardi le chef du gouvernement pour "accepter la démission de son gouvernement". Quant à François Bayrou, il souhaite "une passation la plus fluide possible pour que très rapidement, la prochaine équipe puisse se mettre au travail", a expliqué Matignon.

Les tractations pour remplacer le patron du MoDem sont déjà bien entamées, pressées par l'impératif du budget 2026. Plusieurs dates plaident aussi pour une vacance courte: les mobilisations "Bloquons tout" le 10 septembre, syndicales le 18, ou la décision vendredi de l'agence Fitch qui pourrait dégrader la note de la dette française.

Un Premier ministre socialiste, "inconcevable" pour Retailleau

La France "n'a pas besoin de déstabilisation", a plaidé Bruno Retailleau ce mardi. "Nous ne voulons pas le chaos", a ajouté le chef des Républicains. Une fois désigné, le nouveau Premier ministre devra, avant de former un gouvernement, "se retourner vers l'ensemble des formations politiques pour dessiner un chemin d'intérêt général pour la France et nos compatriotes", a-t-il jugé.

Néanmoins, alors que la question est désormais de savoir qui prendra la suite de François Bayrou, Bruno Retailleau a prévenu: il est "inconcevable", pour lui, d'accepter un Premier ministre socialiste.

Quant à la participation des LR au gouvernement, "elle n'a rien d'automatique" et dépendra du "contenu de la politique", a-t-il assuré, répétant les priorités de la droite sur la sécurité, l'immigration et la fiscalité.

S.C avec AFP