Marine Le Pen demande un moratoire sur les taxes sur les carburants

Invitée lundi matin sur notre antenne, Marine Le Pen "soutient les gilets jaunes" et appelle Emmanuel Macron à répondre aux revendications de "cette France des invisibles, cette France des oubliés". De fait, le président de la République doit s'exprimer ce mardi pour faire une série d'annonces. "J'attends qu'il déclare un moratoire sur l'augmentation des taxes" sur les carburants, réclame la patronne du Rassemblement national.
Marine Le Pen "condamne évidemment toutes les violences" sur les Champs Elysées samedi dernier, pendant la manifestation des gilets jaunes. Ces casseurs, "nous les voyons dans toutes les manifestations". La présidente du RN accuse Gérald Darmanin de traiter les gilets jaunes de "nazis", quand le ministre de l'Action et des Comptes publics évoque "une peste brune", dans une allusion à la montée du nazisme dans les années 30, et à la présence de membres de l'ultra-droite dans les rangs les plus violents des manifestants.
"Le gouvernement veut décrédibiliser" les gilets jaunes
"Quant à monsieur Castaner", poursuit Marine Le Pen, "il évoque ce terme de 'séditieux', à l'égard de femmes, d'hommes qui viennent dire leur souffrance de ne plus arriver à boucler leur budget familial. Ca n'est pas digne, et c'est un moyen de remettre de l'essence sur la colère, sur l'indignation que ressentent les Français. Je finis par me poser la question de savoir si ce n'est pas volontaire, parce que c'est une stratégie utilisée depuis dix jours".
La patronne du RN se fait plus affirmative sur la gestion de la manifestation: "Il y a une volonté du gouvernement d'avoir des images spectaculaires pour décrédibiliser le mouvement". Marine Le Pen accuse ainsi le gouvernement "d'avoir laissé venir" les casseurs sur les Champs-Elysées, en autorisant finalement l'accès à la célèbre avenue. "Pendant la Manif pour tous, on a bloqué les Champs-Elysées, personne n'est passé. Donc, faire venir les gens et après, donner l'ordre d'envoyer des milliers de grenades lacrymogènes, ça a été une pluie", accuse Marine Le Pen.