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Les Républicains

Sarkozy: "Hollande aura à rendre compte de sa violation du secret défense" 

Nicolas Sarkozy lors d'un meeting à Marseille le 27 octobre 2016

Nicolas Sarkozy lors d'un meeting à Marseille le 27 octobre 2016 - Anne-Christine Poujoulat - AFP

Nicolas Sarkozy a durement jugé les révélations de François Hollande dans un livre de confidences. Selon le candidat de la primaire de la droite, le président a même commis "une forfaiture".

Nicolas Sarkozy charge lourdement François Hollande. Interrogé ce mercredi matin par France info sur le livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme sur les confidences du président, le candidat de la primaire de la droite ne s'est pas montré tendre avec l'actuel chef de l'État.

"Il n'y a pas une démocratie au monde qui accepterait ça. Regardez l'affaire des e-mails de Madame Clinton, regardez le scandale que cela fait", s'est indigné Nicolas Sarkozy.
"En France, pour faire le malin, François Hollande montre à des journalistes des documents, c'est d'une très grande gravité. Il ne s'agit pas de faire une procédure de destitution, d'ailleurs, le pauvre, ce qu'il en reste, on va destituer qui? Quoi? Un gouvernement où chaque jour des ministres disent du mal du président? Et où, au sommet de l'État, il y a une bagarre rangée entre le Premier ministre et le président de la République? "
"Je suis sûr, qu'un jour ou l'autre, François Hollande aura à rendre compte de cette violation manifeste du secret défense."

"Ce qu'il reste" du président

Dans le livre des journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, le président de la République a reconnu avoir autorisé "quatre" opérations "Homo", quatre assassinats ciblés.

"Imaginez que je me sois laissé aller à montrer à des journalistes des plans secrets, confidentiel-défense, d'intervention de nos avions. Que j'ai indiqué à des journalistes que j'avais donné des ordres secrets à nos forces spéciales pour éliminer tel ou tel ennemi de la France. C'est une forfaiture."
Si c'était lui, selon le candidat à la primaire de la droite, "il y aurait déjà eu une association qui aurait été constituée pour déposer plainte et une enquête préliminaire engagée".

Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a quant à lui défendu le chef de l'Etat, assurant qu'il "n'y a pas de violation du secret défense". 

Céline Hussonnois-Alaya