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Élysée

Hollande confirme à demi-mot les assassinats conduits par la France à l'étranger

Interrogé à Bruxelles sur ses confidences aux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, François Hollande a notamment réagi sur ses propos concernant les assassinats ciblés commandités par la France.

La France mène-t-elle des assassinats ciblés à l'étranger? Dans le livre de confidences de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Un président ne devrait pas dire ça..., François Hollande a reconnu avoir autorisé quatre "opérations homo", des assassinats ciblés, et commis en toute illégalité. Les auteurs du livre affirment par ailleurs avoir "pu consulter" une liste de 17 cibles potentielles de ces opérations, établie par les Renseignements français.

"Ceux qui s'attaquent à la France doivent être pourchassés"

Le chef de l'Etat a-t-il eu tort d'avouer ces opérations, secrets bien gardés des hautes sphères étatiques et militaires? Interrogé à Bruxelles ce vendredi, il a choisi d'assumer ces révélations:

"Chaque fois qu'il y a eu des attaques contre nos soldats, chaque fois qu'il y a eu des otages qui ont été pris, enlevés et retenus, à chaque fois il y a eu des réponses appropriées", a-t-il dit expliqué. "C'est ce que j'ai toujours annoncé publiquement", a-t-il fait valoir: "Ceux qui s'attaquent à la France doivent pouvoir être pourchassés, poursuivis et bien sûr neutralisés quand c'est possible."

Rien de secret, donc: "c'est la position de la France, je l'ai toujours affirmée publiquement et je le réaffirme ici", conclut François Hollande.

Quant au reste des confidences contenues dans l'ouvrage, le Président estime que "des phrases ont pu être sorties de leur contexte" et "'ont pu susciter, on l'a vu, une certaine polémique parfois, une émotion aussi. Mais ce qui compte, c'est ce que j'ai fait et ce que je dis". Il juge avoir "donné à chaque étape (s)a part de vérité sur un certain nombre de décisions" qu'il a eu à prendre, mais "ensuite, c'est leur interprétation".

A. K. avec AFP