Quand François Fillon était obligé de racheter le nom de domaine fillon2017.fr

François Fillon, après sa victoire à la primaire de la droite et du centre, le 27 novembre 2016. - Eric Feferberg - AFP
Les équipes de campagne de François Fillon ont dû débourser une petite somme pour récupérer le nom de domaine fillon2017.fr, révèle 20 Minutes. En 2013, alors qu'il est le premier à se déclarer candidat à la primaire de la droite et du centre, l'ancien Premier ministre découvre que le site n'est pas disponible.
Un an plus tôt, un jeune homme de 20 ans a acheté pour même pas vingt euros le nom de domaine. Il raconte que l'idée lui est venue après s'être rappelé que François Hollande, au moment de se porter candidat à l'Elysée, avait vécu la même mésaventure. "J'ai fait le tour des noms de domaines composés de noms d'hommes politiques et de l'année 2017, en .fr. Ils étaient tous pris, même Copé", explique le garçon.
Il récupère donc les droits d'utilisation de fillon2017.fr, sur lequel il intègre simplement la vidéo du lipdub de l'UMP "Tous ceux qui veulent changer le monde".
Un site à 1.000 euros
Quelques mois plus tard, au début de l'année 2013, le jeune homme est contacté par les équipes de campagne de François Fillon, qui souhaitent récupérer le nom de domaine pour afficher les idées de leur candidat.
Mais son propriétaire, qui assure ne pas "forcément" partager les idées de François Fillon, ne veut pas "le céder gratuitement". Trois mois plus tard, alors qu'il est relancé par le mouvement filloniste Force Républicaine, il en demande 1.500 euros. Après une rapide négociation, son prix est réévalué à 1.000 euros. Une somme largement suffisante pour celui qui estime que le site lui a coûté au total 27 euros.
Mésaventures similaires pour Hollande et Sarkozy
François Fillon n'est pas le seul homme politique à avoir été victime de ce genre de mauvaise blague. Avant le début de la primaire à droite, Nicolas Sarkozy, alors tout juste candidat déclaré, n'avait pas réservé les sites sarkozy2017.com et toutpourlafrance.net, du nom de son livre programmatique. Si le premier a été désactivé, le second renvoie désormais vers la publicité de Loto "Au revoir, Président".
En 2011, François Hollande a lui aussi été concerné par le même problème. L'actuel président de la République, qui vient de remporter la primaire socialiste, découvre que le nom de domaine hollande2012.fr n'est pas disponible. Pour cause, ce dernier a été acheté par une personne tierce, en 2007. Il redirigeait alors vers le site de l'UMP.