Présidence de l'UMP: vers un duel Wauquiez-Copé?

Le président de l'UMP, Jean-François Copé, et son vice-président Laurent Wauquiez. - -
Il ne cache plus son ambition. Laurent Wauquiez, soutien de François Fillon fin 2012 lors du scrutin raté pour la présidence de l'UMP, compte affronter lui-même Jean-François Copé lors du prochain vote qui aura lieu en septembre, selon les informations du quotidien Le Monde.
L'ex-soutien de François Fillon, âgé de 37 ans, est depuis l'élection de novembre devenu vice-président et donc n°2 de l'UMP. Et il espère bien fédérer les anti-Copé en septembre. Mais pour officialiser sa candidature, il doit attendre le désistement de François Fillon.
Un désistement plausible, puisque l'ancien Premier ministre ne cache pas ses propres ambitions pour la présidentielle 2017. Et il ne souhaite pas risquer d'écorner une nouvelle fois son image, avance Le Monde.
"Il a toutes les capacités pour tenir le job"
Pour ne pas laisser aux copéistes les rênes de l'UMP, la solution des fillonistes pourrait donc bien s'appeler Laurent Wauquiez. Interrogé par Le Monde, l'ex ex-directeur de campagne de François Fillon, Eric Ciotti, estime que le trentenaire "a toutes les capacités pour tenir le job et être candidat, si demain il y avait cette hypothèse".
Un autre filloniste, dont le nom n'est pas cité indique pour sa part que Laurent Wauquiez "peut poursuivre le travail et faire mal à Copé, en abîmant encore un peu plus son image."
L'atout de Wauquiez: ratisser large
Pour s'opposer à la "droite décomplexée" de Jean-François Copé, beaucoup jugent ainsi, en interne, Laurent Wauquiez comme le meilleur candidat sur le fond. Car son atout est de ratisser large. D'un côté, le leader du courant "La Droite sociale" fait de la défense des classes moyennes sa priorité, sans tenir de discours droitier sur l'immigration et la sécurité. Mais ce défenseur des catholiques n'hésite pas non plus à adopter sur certains sujets des positionnements plus conservateurs.
Dans le camp de Jean-François Copé, on ne prend pourtant pas au sérieux, du moins pour l'instant, ce nouveau rival. Selon un de ses proches, interrogé par Le Monde, le maire de Meaux assure en privé que s'il "se faisait battre par Wauquiez, il faudrait vraiment qu'il fasse autre chose..."
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