Jean-François Copé, itinéraire d'un ambitieux assumé

Jean-François Copé - -
Sorti vainqueur dans l’élection de la présidence de l’UMP, Jean-François Copé n’a plus perdu une élection depuis les législatives de 1997 et la dissolution de Jacques Chirac, son mentor. Faisant parti des "bébés Chirac", il prend la mairie de Meaux à la hussarde en 1995 et devient député de Seine-et-Marne pour seulement deux ans.
Revenu dans le jeu en 2002, il connaît un joli parcours gouvernemental - relations avec le parlement, ministre délégué à l'Intérieur puis Budget - sans jamais occuper de portefeuille régalien. Dans l'euphorie de la victoire en 2007, Nicolas Sarkozy l'évince du gouvernement pour le neutraliser dans le "placard à balais" du groupe UMP. Erreur. Jean-François Copé en fait vite une machine de guerre et impose, en chantre autoproclamé de "l'hyper-parlement", sa "coproduction législative" à l'exécutif.
À la surprise générale, il convainc à l'automne 2010 Nicolas Sarkozy de lui confier les clefs de l'UMP en le faisant nommer secrétaire général. Du donnant-donnant : en retour, il mène sa campagne à "1.000%" en 2012. "Il a fait le job", reconnaît son ancien ennemi numéro un Xavier Bertrand.
S'il a longtemps entretenu avec Nicolas Sarkozy une relation complexe, passée, dit-il, par "toutes les couleurs de l'arc-en-ciel", il a le même rêve d'enfant, la même obsession : devenir président de la République. En se mariant, en 1991, n'a-t-il pas lancé à des invités interloqués : "Vous avez de la chance, vous venez d'assister au mariage du futur président".
"Petit Français de sang mêlé" lui aussi - aïeux juifs roumains côté paternel, famille maternelle sépharade débarquée d'Algérie - Jean-François Copé a retenu le conseil de Nicolas Sarkozy, donné lors de leur première rencontre à la mairie de Neuilly : "en politique, on ne te donnera jamais rien ! Il ne faut pas demander, il faut prendre !"
|||"Il ne faut pas demander, il faut prendre"