François Fillon: "Il n'y a pas de solution dans un remake de 2012"

Objectif: 2017. François Fillon se prépare. Invité ce jeudi de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC, il est revenu sur son propre bilan en tant que Premier ministre entre 2007 et 2012 et sur celui de l'actuelle majorité.
Pour 2017, François Fillon ne veut pas d'un duel Hollande Sarkozy. "Il n'y a pas de solution dans un remake de 2012", a-t-il estimé. "Si on veut des solutions, il faut apporter des idées nouvelles", a justifié le député Les Républicains. "Il y a un échec de notre système politique qui est évident", a encore déclaré celui qui vient de publier un manifeste intitulé "Osons dire, osons faire" et considère l'organisation de primaires comme "un pas vers une démocratie plus participative".
Le manque de légitimité de François Hollande
Pour prendre de la distance avec cet échec politique, François Fillon entend désormais faire son mea culpa. "Le projet de 2007 n'était pas suffisamment ambitieux par rapport à la gravité de la situation, j'en assume la responsabilité", a-t-il déclaré.
"Est-ce qu'on a fait baisser le chômage? Non. Est-ce qu'on a réduit les injustices sociales? non. Est-ce qu'on a redonné des perspectives d'avenir à la jeunesse française? Pas suffisamment, sinon on aurait gagné les élections", a-t-il constaté, revenant sur son propre bilan à la tête du gouvernement.
Mais les marges de manoeuvre de l'actuel exécutif ne semblent pas meilleures: "La France a des contraintes, qu'elle s'est imposée, qui ne permettent pas d'avoir de la croissance. François Hollande comptait sur les autres, sur les astres comme il disait: pétrole, taux d'intérêts, taux de l'argent, (...) mais les causes extérieures ne peuvent pas suffire à créer de l'emploi en France", a-t-il souligné. "François Hollande n'a pas été élu pour réformer le code du travail, il a été élu pour 'faire la guerre à la finance' (...) il n'aura pas la légitimité politique suffisante pour faire des réformes aussi fondamentales", a assuré François Fillon soulignant que "ces changements n'ont pas été au coeur du contrat électoral".
Cinq référendums
S'il est élu président de la République en 2017, François Fillon a affirmé qu'il organiserait cinq référendums. La première consultation porterait sur l'équilibre des comptes sociaux, alors que François Fillon souhaite inscrire l'équilibre budgétaire dans la constitution. "Une fois que ce sera dans la constitution, si le gouvernement présente un budget en déséquilibre, le Conseil constitutionnel l'annulera", a-t-il affirmé.