Fillon "quittera la politique" s'il est battu à la primaire à droite
François Fillon met sa carrière politique dans la balance de la primaire à droite. Candidat déclaré à la primaire Les Républicains, dont le scrutin aura lieu les 20 et 27 novembre prochains, François Fillon a affirmé que s'il n'était pas choisi, il se retirerait de la vie politique.
"Si je ne suis pas suivi sur cette question, je quitte la politique", a-t-il confirmé vendredi matin sur BFMTV-RMC
"Ce n'est pas pour bouder dans mon coin parce que je n'ai pas obtenu la majorité que je voulais", a-t-il argué, mais en tant qu'ancien Premier ministre, François Fillon estime que s'il n'est pas suivi sur son projet, il "n'aura plus rien à apporter" à la vie politique française.
Car François Fillon devra composer avec deux rivaux de taille: Alain Juppé, candidat en tête des sondages à droite, et Nicolas Sarkozy, candidat encore non-déclaré mais fortement pressenti pour concourir à la primaire à droite. Au point que François Fillon peut sembler un peu effacé. "On me reproche souvent d'être rester cinq ans avec Nicolas Sarkozy, je considère que c'est un acte de loyauté", a-t-il rétorqué. Puis, interrogé sur une éventuelle candidature de Nicolas Sarkozy, François Fillon a estimé que, tout ancien président qu'il est, il "est maintenant dans une compétition, à égalité", avec les autres. Il pourrait aussi avoir à composer avec Jean-François Copé, qui a signé son retour cette semaine.
Pour François Fillon, la logique des primaires est désormais incontournable.
"La primaire devient incontournable. On ne pourra plus aller contre. (...) Le président monarque, cela appartient au passé", a-t-il poursuivi, alors que la candidature de François Hollande est de plus en plus contestée à gauche.
Pique à la politique spectacle
Enfin, François Fillon a réagi à la participation du Premier ministre Manuel Valls à l'émission On n'est pas couché, samedi soir, François Fillon a condamné la décision du Premier ministre. "Je pense que les Français n'attendent pas que leurs hommes politique n'aillent pas faire une sorte de one man show", a-t-il rétorqué, assurant que si lui ne se pliait pas à cet exercice, ce n'était pas par peur mais pour éviter le mélange des genres.