BFMTV
Les Républicains

Copé juge que Macron "ne peut pas tenir jusqu'en 2027" et plaide pour une présidentielle anticipée

placeholder video
Le maire LR de Meaux, Jean-François Copé, a plaidé ce mercredi sur BFMTV pour l'organisation d'une élection présidentielle anticipée en 2025, jugeant qu'Emmanuel Macron ne "peut pas tenir" jusqu'à la fin de son mandat dans la situation politique actuelle.

Jean-François Copé a plaidé ce mercredi 27 novembre pour l'organisation d'une élection présidentielle anticipée, jugeant qu'Emmanuel Macron ne pourra pas continuer à son poste jusqu'en 2027, date de la fin de son mandat, dans la situation politique actuelle.

Le gouvernement de Michel Barnier, qui a déjà mis plusieurs semaines à être formé en raison de blocages politiques, est plus que jamais menacé d'une motion de censure, et Jean-François Copé a estimé sur BFMTV que la vie politique française est dans une impasse.

"Le vote de la motion de censure dans le désordre ambiant" serait une "catastrophe" pour "la totalité de notre pays", a averti le maire Les Républicains de Meaux.

Une présidentielle anticipée en février?

Le Rassemblement national ne cesse toutefois de menacer de voter une motion de censure déposée par la gauche, ce qui ferait tomber le gouvernement. La gauche et le RN sont en vive opposition au gouvernement sur les textes budgétaires actuellement débattus au Parlement, tandis que le gouvernement ne dispose pas de majorité à l'Assemblée nationale.

"On est tous victimes de cette dissolution qui ne ressemble à rien et dont on paye tous les jours le prix", a déploré sur BFMTV l'ex-ministre de Jacques Chirac.

"Il n'y a plus qu'une solution pour résoudre le problème, c'est une nouvelle élection présidentielle. Il faut qu'elle soit anticipée parce qu'il n'y a qu'Emmanuel Macron qui ne s'est pas rendu compte (...) qu'il ne peut pas tenir jusqu'en 2027", a poursuivi Jean-François Copé. Ce dernier plaide pour un scrutin en "février ou mars" avant une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale et des législatives en juin.

63% des Français pour une démission en cas de censure

Un scénario qui pourrait être approuvé par de nombreux Français, selon un sondage de l'institut Elabe pour BFMTV publié ce mercredi. En cas de démission du gouvernement de Michel Barnier provoquée par une motion de censure, 63% des Français seraient favorables à la démission d’Emmanuel Macron du poste de président de la République.

Ce souhait est largement partagé par les électeurs du RN (83%) et ceux des partis de gauche qui composent le Nouveau Front populaire (76%), mais aussi par une partie des électeurs Les Républicains (48%) et même 27% de ceux d’Ensemble pour la République.

Comment Barnier peut-il convaincre le Rassemblement national de ne pas le censurer?
Comment Barnier peut-il convaincre le Rassemblement national de ne pas le censurer?
3:09

Jean-François Copé n'est pas le seul à évoquer une démission du président. Le rapporteur général du budget à l'Assemblée, le centriste Charles de Courson, a aussi jugé mercredi auprès de la presse que la "seule solution" pour répondre au "chaos politique" provoquée par la dissolution de l'Assemblée nationale, "ce serait une démission du président de la République".

La France insoumise essaie également de porter une nouvelle procédure de destitution d'Emmanuel Macron, après une première tentative rejetée début octobre. Pour Jean-François Copé, une démission du chef de l'Etat est "inéluctable": "le pays ne peut pas continuer de vivre comme ça jusqu'en 2027", a-t-il plaidé mercredi.

Sophie Cazaux