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Comptes de campagne : Sarkozy a déposé son recours au Conseil constitutionnel

Nicolas Sarkozy, pendant la campagne présidentielle en avril 2012

Nicolas Sarkozy, pendant la campagne présidentielle en avril 2012 - -

La Commission nationale des comptes de campagne avait rejeté les comptes de Nicolas Sarkozy, jugeant que certaines dépenses devaient être imputées au candidat.

Nicolas Sarkozy a officiellement déposé son recours devant le Conseil constitutionnel au sujet de ses comptes de campagne.

La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) avait rejeté les comptes de Nicolas Sarkozy pour la dernière présidentielle. Elle jugeait que des dépenses liées à certains déplacements présidentiels devaient être imputées au candidat.

Le trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, le député Philippe Briand, avait alors immédiatement annoncé l'intention de l'ex-président de déposer un recours au Conseil constitutionnel, juge de l'élection, en contestant "le mode de calcul" retenu par la CNCCFP.

Membre de droit du Conseil constitutionnel, Nicolas Sarkozy a fait savoir qu'il ne participerait pas au délibéré sur ce dossier. La CNCCFP a réintégré dans les comptes de campagne des dépenses antérieures à la déclaration officielle de candidature de Nicolas Sarkozy, le 15 février 2012, soit deux mois avant le 1er tour.

Prise en charge du meeting de Villepinte retoquée

Selon une source à l'UMP, la prise en charge par le mouvement d'une partie du grand meeting de Villepinte du candidat Sarkozy, le 11 mars, a été notamment retoquée. Ce jour-là se tenait aussi un conseil national de l'UMP.

Ces frais supplémentaires entraînent du coup un dépassement du plafond de dépenses autorisé, qui avait été fixé à 22.509.000 euros pour un candidat parvenant au second tour. S'il est confirmé, le rejet entraînerait automatiquement le non-remboursement de la partie des frais de campagne pris en charge par l'Etat, fixée à 10.691.764 euros pour les candidats arrivés au second tour.

Ce serait alors une très mauvaise nouvelle pour l'UMP qui doit faire face à une situation financière difficile en raison de ses résultats aux dernières législatives à partir desquels est calculée la dotation de l'Etat. Le parti de Jean-François Copé verra ainsi sa dotation publique passer à partir de 2013 de plus de 33 millions d'euros à un peu moins de 20 millions d'euros.

L'ancien trésorier du parti, Dominique Dord, avait alors prévenu qu'une cure de minceur serait nécessaire.