Le Foll, bientôt candidat pour prendre la tête du PS ?

Stéphane Le Foll - THIERRY ZOCCOLAN / AFP
Pas question de passer la main. S'il n'est pas officiellement candidat pour régner sur le champs de ruines qu'est le Parti socialiste, le hollandais Stéphane Le Foll reconnaît volontiers faire "un pas de plus" dans cette direction ce mercredi, en publiant un texte de douze pages sur l'avenir du PS. Dans ce document, publié sur Huffingtonpost, l'ancien porte-parole du gouvernement affirme que le PS "est condamné à se repenser dans son action, son organisation et son identité".
Benoît Hamon n'échappe pas à la critique: le candidat s'est, selon Stéphane Le Foll, fourvoyé sur les aspirations du "peuple" avec le revenu universel. "Ce projet fut très vite mal perçu par l'électorat populaire car il donnait l'impression d'un renoncement à l'idée de travail et d'injustice entre ceux qui travaillent et ceux qui vivent des aides de l'Etat. Le résultat est sans appel: 6.36%", écrit cruellement Stéphane Le Foll.
Plus de primaires
Le fidèle de l'ancien président est également obligé de prendre ses distances avec ce dernier, afin de se démarquer d'un héritage difficile à porter. "Les deux causes cumulées de la fronde sur la question européenne et l'échec de la réforme constitutionnelle à travers un débat raté sur l'identité nationale auront affaibli de manière profonde la portée du quinquennat", estime-t-il, critiquant également une loi El-Khomri "mal présentée", "dans un calendrier inadapté".
Tandis qu'une candidature de Najat Vallaud-Belkacem se profile à l'horizon, Stéphane Le Foll se blinde déjà: selon lui, le congrès de mars prochain "ne peut pas être l'objet d'une querelle de chapelles ou de postes ou de conflit de génération". Plus question, en tout cas, d'entendre parler de primaires, "plus acceptables dans leurs formes actuelles", faute de "créer une dynamique de rassemblement".