Gabriel Attal n'appelle pas à la démission du président de la République, contrairement à Édouard Philippe

Édouard Philippe et Gabriel Attal le 7 mai 2024 à Paris - THOMAS SAMSON / AFP
En introduction de la réunion du groupe parlementaire Ensemble pour la République, Gabriel Attal s'est directement détaché des propos de l'ancien Premier ministre, Édouard Philippe, qui appelle Emmanuel Macron à organiser une "élection présidentielle anticipée" après l'adoption d'un budget.
"Nous ne mêlerons jamais nos voix à ceux qui appellent matin, midi et soir à la démission du Président de la République et à une présidentielle anticipée", a lancé le chef du parti Renaissance devant ses députés, refusant ainsi la démission du chef de l'État.
"Si un Président démocratiquement élu et légitime pour aller au bout de son mandat peut être poussé à la démission, c’est tout notre équilibre démocratique qui serait fragilisé", estime Gabriel Attal selon des propos rapportés par les participants de la réunion.
Le député francilien estime qu'une présidentielle anticipée ne garantirait pas l'obtention d'une majorité absolue. "Ce qu’il faut aujourd’hui, ce n’est pas ajouter une crise à la crise. C’est régler la crise."
Gabriel Attal appelle à la négociation
Clair quant à son "incompréhension" des décisions prises par le chef de l'État ces dernières semaines, Gabriel Attal est partisan du "changement de méthode" et de la "négociation".
Il appelle à une "négociation menée par une ou des personnalités extérieures au quotidien de la vie politique" afin de "rassembler les partis" et ainsi trouver "un accord d’intérêt général sur un budget".
Plus tôt dans la matinée, Édouard Philippe a pris la parole à l'antenne de RTL, expliquant souhaiter qu'Emmanuel Macron nomme un nouveau Premier ministre avec pour fonction "de construire un budget", avant ensuite d'organiser "une élection présidentielle anticipée".
"Il me semble qu'il s'honorerait s'il nommerait un Premier ministre avec pour fonction d'exécuter les affaires courantes et de construire un budget et de le faire adopter", a affirmé le premier chef du gouvernement d'Emmanuel Macron.