"Je n'envisage pas les défaites": Jean-Luc Mélenchon se voit Premier ministre plutôt que député

L'Insoumis Jean-Luc Mélenchon s'exprime lors de la première convention de la "Nouvelle union populaire écologique et sociale" (Nupes) à Aubervilliers - JULIEN DE ROSA © 2019 AFP
Il l'avait évoqué rapidement sur France 2 vendredi dernier, il y revient ce dimanche 8 mai. Jean-Luc Mélenchon sera-t-il candidat ou non aux législatives de juin? Invité de l'émission Questions politiques, le leader de la gauche fraîchement rassemblée a expliqué pourquoi il hésite et ne pense ne pas se représenter.
"La nature de la campagne qu'il faut mener en très peu de temps (...) Il faut que je sois présent (...) La probabilité d'avoir une majorité semble s'améliorer pour moi, donc je me prépare plutôt à l'idée d'être Premier ministre qu'à l'idée d'être de nouveau député", a développé le troisième homme de la présidentielle.
Légitimité suffisante d'après lui
L'Insoumis pense que le contexte joue en sa faveur et qu'il n'a pas besoin de faire davantage ses preuves à l'Assemblée nationale.
"J'ai une certaine légitimité à être devant dans les rangs de la Nupes", a-t-il argumenté ce dimanche, avant de rappeler son score à la présidentielle: 21,95% des suffrages exprimés, soit 7,605.225 voix.
Quelques minutes plus tôt, il a souligné qu'il n'était pas utile d'être député pour occuper la tête du gouvernement. S'en référant au général Charles De Gaulle et notamment à Jean Castex, il a martelé que "six Premiers ministres sur 24 dans la Ve République ne l’étaient pas". Un argument qu'il a déjà brandi samedi dans son discours, lors de la première convention de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) à Aubervilliers.
Et s'il n'atteint pas Matignon et qu'il ne s'est pas présenté aux législatives? Le leader de la gauche préfère ne pas y penser. "Ce n'est pas dans mon caractère d'envisager les défaites (...) Je n'y ai pas pensé (...) Je ne suis pas dans l'angoisse de ce qui va se passer. Tout passe, c'est vie!", a-t-il répondu. Depuis 2017, l'homme fort de la gauche pour ces législatives est député de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône.