Universités bloquées: les examens pourraient avoir lieu sur Internet

Frédérique Vidal condamne les comportements violents de certains étudiants lors des blocages des universités ces derniers jours. - JACQUES DEMARTHON / AFP
Depuis le début des blocages des universités en France, le gouvernement assure que les examens auront lieu. Mais dans quelles conditions? Dans une interview à Ouest France ce samedi, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal répète qu'il "n'est pas question de brader un seul diplôme, de faire des semestres blancs ou de mettre la moyenne à tout le monde", comme certains étudiants l'ont réclamé.
Concrètement, elle affirme ne pas s'opposer à l'éventualité de faire passer les examens sur internet, comme c'est le cas à l'université de Montpellier.
"Certaines universités pratiquent avec succès et satisfaction de la part des étudiants ce type d’examens en ligne depuis plusieurs années, ce qui montre que c’est tout à fait possible et que ça fonctionne", affirme la ministre dans le quotidien régional. Elle ajoute que cette décision relève des présidents d'université: "s'ils choisissent de faire passer des examens sur internet, je n'y vois pas d'inconvénient".
Des violences "inacceptables"
Par ailleurs, la ministre réaffirme que les violences sont "inacceptables" et que "le ministère suit avec la plus grande attention la situation et est en lien permanent avec les présidents d'université". "Si violences, insultes, dégradations il y a, une réponse doit impérativement être apportée", ajoute Frédérique Vidal.
Vendredi, trois universités restaient bloquées en France, dont les universités Jean-Jaurès (Toulouse), Paul-Valéry (Montpellier) et Paris-8. Environ huit sites sont également touchés: à Paris, Paris I et Paris IV n'assurent plus les cours depuis quelques jours en raison d'un blocage d'étudiants. Vendredi soir, des échauffourées ont éclaté à Tolbiac. Le calme est revenu samedi matin.