Le blocage "illimité" voté dans plusieurs universités

Des étudiants manifestent contre la loi de réforme de l'accès à l'université, le 4 avril 2018 à Marseille. - Bertrand Langlois - AFP
La mobilisation des étudiants contre la réforme de l'accès à l'université prend de l'ampleur. De nouveaux sites sont bloqués ce mercredi, comme le centre Clignancourt de l'université Paris-IV-Sorbonne. Mardi, plusieurs assemblées générales ont aussi voté pour un blocage "illimité" de leurs établissements.
A l'université Paul-Valéry de Montpellier notamment, le blocage a été reconduit "pour une durée illimitée" après les incidents violents à la faculté de droit - qui dépend, elle, d'une autre entité, l'Université de Montpellier. Dans cette dernière, les cours ont repris mardi.
A Nantes, c'est aussi un "blocus illimité" qui a été voté par une partie de la faculté du Tertre-Censive, où sont enseignées les lettres et sciences humaines. 600 personnes, en majorité des étudiants, défilaient encore mardi en milieu d'après-midi, selon une source policière.
Le campus parisien de Tolbiac, qui dépend de l'université de Paris-I, a lui aussi voté mardi en assemblée générale le "blocage illimité", à 497 voix pour et 407 contre. Quelque 900 personnes s'étaient déclarées pour un blocage, mais pas forcément illimité, lors de cette AG qui a rassemblé un gros millier de personnes.
Plusieurs blocus reconductibles
Ailleurs, des sites restent bloqués mais pas nécessairement pour une durée "illimitée". Le campus de Saint-Denis de l'université Paris-8 était ainsi "complètement" bloqué mardi, pour "la première fois" depuis le début du mouvement selon l'administration. Le centre Clignancourt, qui dépend de Paris-IV, est bloqué jusqu'à jeudi au moins.
A Toulouse, le mouvement touche notamment l'université Jean-Jaurès, où les étudiants, qui ont entamé le blocage complet de l'université le 6 mars, ont voté mardi en AG la poursuite du mouvement jusqu'à vendredi.
A Bordeaux, où seul le site de La Victoire, en centre-ville, est en grève, une centaine d'étudiants se sont aussi joints mardi en solidarité au cortège des cheminots. Un mouvement similaire a également pour la première fois touché le campus des sciences Valrose, à Nice.
A Tours, l'assemblée générale a voté pour un blocage reconductible de trois jours, sans conséquence sur la tenue des cours pour le moment, précise France Bleu Touraine. A Limoges, la faculté de lettres et sciences humaines était bloquée ce mardi.