Ukraine, négociations Trump-Poutine... Bayrou évoque un "basculement du monde"

Interrogé au Sénat ce mercredi sur la place de la France et de l'Europe dans la guerre en Ukraine, le Premier ministre a dénoncé une "agression délibérée, absolument injustifiée de la Russie de Poutine sur l'Ukraine" et prône une France forte.

La guerre en Ukraine est, pour François Bayrou, un "renversement du monde." Interrogé au Sénat ce mercredi 19 février, le Premier ministre s'est exprimé sur la place de la France et de l'Europe face à la récente posture des États-Unis qui négocie avec la Russie la fin de la guerre en Ukraine, alors qu'Emmanuel Macron va présider une nouvelle réunion internationale sur le sujet.

"Face à la désunion internationale orchestrée par monsieur Trump et aux volontés impérialistes de monsieur Poutine sur notre continent, comment la France et l'Europe peuvent encore incarner la défense des valeurs démocratiques et le respect du droit international?", a lancé le président du groupe démocrate au Sénat François Patriat à l'adresse du Premier ministre.

François Bayrou, évoquant "l'agression délibérée, absolument injustifiée de la Russie de Poutine sur l'Ukraine", a martelé que "cette date a marqué un renversement du monde."

"Un moment historique"

"On avait vécu avec l'idée (...) que la planète serait désormais régie par le droit, qu'aucun des grands pays ne s'attaquerait à la stabilité des frontières et qu'une loi internationale permettait à chacun de trouver son développement et une certaine idée de l'avenir stabilisé", a développé François Bayrou, pour qui tout "cela qui a été renversé par Poutine".

Comment l’Europe peut-elle encore peser dans les négociations sur la Guerre en Ukraine?

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Une position russe "à laquelle s'est jointe, hélas, la voix du 47ème président des États-Unis", a regretté le chef du gouvernement, évoquant un "moment historique que nous sommes en train de vivre", un "basculement du monde".

"Nous avons à construire l'Europe que nous avons à peine esquissé", en ayant "la certitude que c'est la France qui porte la première responsabilité dans une Europe qui se cherche", a-t-il ajouté.

Et de conclure: "C'est de sa vitalité, de sa prospérité et de son unité que dépend en partie l'avenir de l'Europe et de l'Ukraine que nous aimons."

Lucie Valais Journaliste BFMTV