Canada, pays baltes... Macron convie plusieurs pays pour une nouvelle réunion sur l'Ukraine ce mercredi

Après une réunion ce lundi avec sept pays européens, le président Emmanuel Macron en organise une nouvelle sur le dossier ukrainien ce mercredi 18 février, avec la conviction que "la Russie constitue une menace existentielle" pour le continent.
Plusieurs États européens et non européens sont conviés à partir de 16 heures pour des échanges qui se tiendront en visioconférence. Parmi les participants: le Canada, les États baltes, la Norvège, la République tchèque, l'Irlande ou encore le Portugal. Autant de pays qui n'étaient pas présents à la réunion de lundi.
Le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, avec qui Emmanuel Macron aura auparavant un entretien bilatéral, et le Premier ministre du Luxembourg Luc Frieden seront présents à l'Élysée.
"Menace existentielle"
Après avoir rassemblé lundi les poids lourds de l'Union européenne, ainsi que le Royaume-Uni, Emmanuel Macron aura parlé aux 27 États-membres d'ici à la fin de la semaine.
Signe d'un réel sentiment d'urgence, lundi, "il y a eu une très forte convergence pour dire que la Russie constitue une menace existentielle pour les Européens", a martelé le chef de l'État dans un entretien avec la presse régionale.
Paris a vivement réagi mercredi à la violente charge de Donald Trump contre le président ukrainien, qu'il a semblé accuser d'avoir commencé la guerre. Ces attaques sont "dans les lignée" de propos "peu compréhensibles" qui interrogent sur "la cohérence" de la position américaine, a dit la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas.
Outre le consensus sur la menace russe, les débats sont vifs en Europe sur les réponses à lui apporter, notamment entre partisans et adversaires d'un déploiement militaire en Ukraine pour faire respecter une éventuelle fin des combats.
"La France ne s'apprête pas à envoyer des troupes au sol, belligérantes dans un conflit, sur le front", avait assuré mardi le président, comme pour éteindre un possible début de polémique.
À Bruxelles, les ambassadeurs des 27 ont approuvé mercredi un 16e paquet de sanctions contre la Russie.
Dans le même temps, Washington a semblé vouloir rassurer les Européens sur le fait qu'un accord ne se ferait pas totalement sur leur dos. Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a convenu que l'UE aurait bien sa place à la table des négociations, ne serait-ce que sur la question des sanctions.
L'envoyé spécial du président américain Donald Trump pour l'Ukraine, Keith Kellogg, est arrivé mercredi à Kiev pour sa première visite depuis sa nomination.