Motions de censure: Aurélie Trouvé estime que la suspension de la réforme des retraites "n'est qu'un leurre"

L'examen des motions de censure déposées par La France insoumise et le Rassemblement national du gouvernement Lecornu II ont débuté ce jeudi 16 octobre par la plaidoirie d'Aurélie Trouvé. Depuis le perchoir, la députée LFI de Seine-Saint-Denis a défendu le dépôt de la motion de censure de son parti, face à "un gouvernement de vaincus" et un président de la République "qui brûle tout sur son passage".
Elle fustige notamment la suspension annoncée de la réforme des retraites, au cœur des débats depuis plusieurs jours, qui n'est pour Aurélie Trouvé qu'"un leurre, une tromperie, un subterfuge".
"Ne nous y trompons pas, le gouvernement poursuivra la démolition de notre système par répartition", lance-t-elle devant l'hémicycle. Elle rappelle que rien ne garantit aujourd'hui la présence de cette suspension dans le texte final du budget 2026.
Un "saccage budgétaire"
Elle alerte sur "un budget de destruction sociale", un "saccage budgétaire" qui aura lieu "si nous ne censurons pas". LFI voit alors deux seuls choix: "continuer le macronisme ou "rompre avec eux".
"Ne prenez pas en otage le budget de la nation et de la sécurité sociale", a quant à lui répondu Sébastien Lecornu après les discours d'introduction de La France insoumise et du Rassemblement national.
Selon les dernières estimations, le gouverment ne devrait pas chuter ce jeudi, mais sa sauvegarde se joue à une poignée de voix seulement. La motion de censure déposée par LFI devrait également être votée par le groupe de la Gauche démocrate et républicaine, celui des Écologistes, mais aussi par le RN et l'UDR.
Quelques députés frondeurs des autres groupes devraient eux aussi censurer Lecornu II. Au total, le nombre de voix devrait atteindre jusqu'à 282 députés, à sept votes seulement de la majorité.