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Les Républicains

"Si j’étais députée, je l’aurais votée": Florence Portelli, vice-présidente des LR, favorable à la censure

Florence Portelli, vice-présidente des Républicains, le 10 octobre 2023.

Florence Portelli, vice-présidente des Républicains, le 10 octobre 2023. - MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

Florence Portelli a expliqué ce jeudi 16 octobre sur RTL qu'elle "aurait votée" la censure si elle avait été députée, estimant qu'elle ne pouvait pas voter en faveur d'un "budget socialiste".

Les Républicains toujours autant divisés. Alors que la consigne a été donnée par Laurent Wauquiez, patron des députés LR, de ne pas voter les motions de censure étudiées ce jeudi 16 octobre, certains frondeurs devraient voter en leur faveur.

D'autres figures politiques du parti qui ne font pas partie des parlementaires ont également fait entendre leur voix, comme Florence Portelli. La vice-présidente des Républicains annonce sur RTL qu'elle aurait voté pour la censure si elle avait été parlementaire.

"Si j’étais députée, je l’aurais votée. Je considère aujourd'hui qu'on nous présente un budget socialiste, et je ne suis pas socialiste. Nos partisans et électeurs attendent qu'on ait des valeurs et que l'on assume nos convictions", a-t-elle lancé.

Pourtant elle-même à contre-courant de la position officielle des LR, elle déplore "beaucoup" de divisions au sein du parti. "Il y a un clivage entre le parti (les militants et les fédérations) et les parlementaires qui considèrent qu'il fallait donner sa chance au produit Lecornu."

Florence Portelli appelle à la démission du président

Comme elle, certains membres des LR ne peuvent se résoudre à accepter la copie du gouvernement Lecornu II. Bruno Retailleau, ancien ministre de l'Intérieur reconduit lors du premier gouvernement de Sébastien Lecornu, a dénoncé un "otage des socialistes" et estime que "la droite ne peut pas accepter ce budget". Parmi les députés, deux à trois parlementaires pourraient voter pour la censure.

Globalement, Florence Portelli estime que la situation est compliquée, et qu'"on est face à des mauvais choix". "Soit on censure parce qu'on n'est pas d'accord avec ce qui va être proposé, ce qui est plutôt ma position, soit on joue sur la stabilité mais en même temps on risque d'être dilué dans le macronisme et de laisser la part belle aux extrêmes."

Tous les membres des Républicains ne sont donc pas d'accord sur la stratégie à adopter, expliquant les divisions internes, notamment entre les LR entrés au gouvernement et ceux qui veulent les exclure par exemple. Pour Florence Portelli, la meilleure solution reste encore et toujours "la démission du président de la République". "Je le dis depuis un an", insiste-t-elle.

Juliette Moreau Alvarez