Examen des motions de censure: Sébastien Lecornu assure que le gouvernement "n'a pas peur du peuple"

Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a pris la parole ce jeudi 16 octobre afin de répondre à La France insoumise (LFI) et au Rassemblement national (RN), lors de l'examen des deux motions de censure déposées à l'encontre de son gouvernement.
Le gouvernement "n'a pas peur du peuple", a assuré Sébastien Lecornu devant l'Assemblée nationale, après que Marine Le Pen l'ait accusé de vouloir "échapper" aux élections législatives anticipées en cas de dissolution.
"Se présente devant vous un gouvernement soutenu par un socle suffisamment grand de députés pour se maintenir", a lancé le chef du gouvernement.
Quelques minutes avant, la présidente des députés RN à l'Assemblée nationale a défendu la motion de censure de son groupe et accusé le Premier ministre d'avoir "tout sacrifié pour ne pas retourner aux urnes".
"Ce qui me frappe le plus, c'est la convocation du peuple comme un peuple imaginaire, comme s'il ne s'était pas exprimé lors des dernières élections législatives", a taclé Sébastien Lecornu, rappelant les deux défaites de Marine Le Pen lors des présentielles de 2017 et 2022.
"Il y a eu des élections législatives anticipées que votre famille politique a demandé en réclamant la dissolution, vous n'avez pas eu la majorité absolue", a ajouté Sébastien Lecornu.
Ce jeudi, se joue l'avenir du gouvernement Lecornu II, quatre jours après sa nomination. Si deux motions de censure ont été déposées, la mandat du Premier ministre reste incertain, le Parti socialiste ayant demandé à ses députés de ne pas voter la censure.
"C'est la Constitution de notre pays"
Lors de son discours Marin Le Pen a repris à son compte les termes du général de Gaulle: "Le général de Gaulle, pour désigner le règne des partis, avait une formule: le régime de malheur (...) Ce régime de malheur est la situation politique à laquelle nous faisons face aujourd’hui du fait de la piteuse coalition des partis du système".
"Puisque vous défendez la constitution du général de Gaulle, vous savez que le membres du gouvernement tiennent aussi leur légitimité du président de la République par sa nomination et ça c'est la Constituion de notre pays", a répondu à son Sébastien Lecornu.
À la tribune, le Premier ministre a déclaré qu'il ne ferait pas de "long discours", "tout a été dit lors de la déclaration de politique générale" qui a eu lieu ce mardi.
"On ne pas faire comme si dans le moment de notre procédure budgétaire, il n'y avait pas un texte sur la table qui n'a pas encore démarré sa discussion. Et de cela, vous ne pouvez pas mentir devant les Français", a accusé Sébastien Lecornu faisant allusion aux concessions faite sur la copie budgétaire de départ.